Quand le cerveau montre notre désir sexuel

Redigé par Notre Monde.net
Le 16 mars 2013 à 06:39

Le désir sexuel humain peut se lire dans le cerveau en se traduisant par l’activation ou l’inactivation de zones.
SEXUALITE – Des chercheurs de l’Inserm ont réussi à déterminer quelles régions précises du cerveau répondent au désir et à l’excitation sexuelle. Si tous les humains réagissent de la même façon, la différence se ferait au niveau des stimuli visuels.
Si notre système nerveux permet de comprendre bien des choses sur le corps humain, il n’a pas encore révélé tous ses secrets. Dernière découverte (...)

Le désir sexuel humain peut se lire dans le cerveau en se traduisant par l’activation ou l’inactivation de zones.

SEXUALITE – Des chercheurs de l’Inserm ont réussi à déterminer quelles régions précises du cerveau répondent au désir et à l’excitation sexuelle. Si tous les humains réagissent de la même façon, la différence se ferait au niveau des stimuli visuels.

Si notre système nerveux permet de comprendre bien des choses sur le corps humain, il n’a pas encore révélé tous ses secrets. Dernière découverte en date : l’excitation sexuelle serait traduisible par l’activation ou l’inactivation de certaines zones du cerveau. Ces dernières seraient les mêmes, quels que soient le sexe ou l’orientation sexuelle des personnes concernées.

Selon le chercheur Serge Stoléru. qui dirige au sein de l’Inserm le seul groupe de recherche consacré au désir sexuel en France, il suffit d’avoir recours à la tomographie ou à une IRM. “Même s’il peut y avoir des variations d’une personne à l’autre, on retrouve les mêmes grandes lignes”, explique-t-il, avant d’ajouter : “On ne peut pas montrer une pulsion mais on peut voir les modifications qui se passent dans le cerveau au moment de l’excitation”.

Chaque stimulus possède sa zone

Le désir sexuel fait en effet intervenir diverses composantes telles que l’aspect cognitif, l’émotion ou encore les réactions physiques, qui sont chacune associée à l’activation de plusieurs régions spécifiques du cerveau. Le seul aspect relatif à chaque patient est le stimulus visuel qui ne provoque pas de réactions toutes en même temps.

Ainsi, lorsqu’une image érotique est présentée, c’est le cortex orbito-frontal, au-dessus de l’oeil, qui s’active. Il en va de même pour l’imagination des gestes érotiques qui est associée à l’activation d’autres régions des lobes frontaux. L’émotion sexuelle passe en revanche par les deux amygdales, des parties du cerveau qui nous permettent de ressentir ou de percevoir des émotions.

Mieux comprendre les troubles de la sexualité

Le chercheur a également observé d’autres zones qui s’éteignent sous l’effet de stimuli érotiques et se rallument ensuite. Si elles demeurent constamment éteintes, ces régions entretiennent alors l’excitation sexuelle, conduisant à des phénomènes d’hyper-sexualité, comme les orgasmes spontanés. A l’inverse, lorsqu’elles sont activées, ces zones entraînent une forte diminution de désir sexuel.

Outre l’origine du désir sexuel, le chercheurs de l’Inserm souhaitent mettre ces connaissances à profit pour mieux cerner les troubles de la sexualité. Ces derniers étudient notamment les délinquants sexuels à l’instar des pédophiles : le but serait de déterminer si leur cerveau répond à une activation des mêmes zones que chez une personne attirée par un adulte.


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