Une étude vient d’être conclue sur l’état du crédit auprès des institutions de microfinance au Rwanda. Conduite par une dame Spéciose Ayinkamiye, cette étude montre qu’à ce jour, 10 milliards de francs de crédits n’ont pas été remboursés, que les mauvais payeurs n’ont pas été inquiétés.
L’étude se penche-t-elle sur les raisons de ce non remboursement ? Oui en partie.
Les chercheurs avancent que les consommateurs de ces crédits ne remboursent pas leurs dettes car les cours et tribunaux de commerce ne sont pas établis partout dans le pays. Pour la directrice de cette recherche, cela constitue un handicap aux microfinances de poursuivre en justice ces récalcitrants.
Selon Ayinkamiye, il n’existe que 4 tribunaux de commerce et une seule cour d’appel de commerce, elle aussi sise à Kigali. Les frais d’introduction de la plainte se montent à 50.000 Frw (env. 700$) en première instance et à 75.000 Frw (1.000$) en appel. Le plaignant doit payer 500.000 Frw (7.000$) d’honoraires de son avocat. Et puis, quand on a gain de cause, l’huissier professionnel chargé de mettre en exécution l’acte de jugement demandera les frais de ses prestations, a dit la Chercheure montrant tous les handicaps qui se dressent devant ces institutions de microfinance qui abandonnent les procès si onéreux en terme de temps et de ressources.
La chercheure n’a pas focalisé sur les intérêts très élevés 20 à 24% comme facteur qui désabuse les paysans qui contractent ces petits crédits agricoles ou commerciaux.
Par contre cette recherche montre que parmi les causes de non remboursement observées, il y a le fait que les contractants savent qu’il sera difficile à l’institution de microfinance de porter plainte contre eux. Une autre cause est l’incapacité de paiement pour cause de pauvreté.
Il y a surtout le fait que les projets agricoles entrepris par les paysans pour lesquels ils ont contracté ces dettes ont fait faillite pour cause d’aléas climatiques (mauvaises et irrégulières précipitations).

"Nous au Rwanda, nous accusons un taux de non remboursement de 7.2% contrairement aux autres pays de la communauté de l’Afrique de l’Est où ce taux va à plus de 10% au Burundi, à8.5% en Tanzanie. Cependant notre situation n’est pas non plus reluisante. D’après les instructions de la BNR ce taux aurait dû tomber à 5%", a indiqué Peter Rwema, dirigeant national des Institutions de Microfinance du Rwanda.
La recherche fait la recommendation selon laquelle il faut réviser les lois pour permettre à l’ordre des Conciliateurs de connaître ces quelques 3 millions de cas de non remboursement de crédits des microfinances.
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