RDC : Ban appelle Kabila pour le pousser à agir contre les rebelles

Redigé par Jeuneafrique
Le 8 janvier 2015 à 09:06

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi au téléphone le président congolais Laurent Kabila pour l’inciter à lancer rapidement une opération afin de neutraliser les rebelles hutus rwandais actifs dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Malgré les menaces brandies par Kinshasa et l’ONU, le déclenchement de l’offensive destinée à mettre hors d’état de nuire les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) tarde en effet à venir.
Selon un communiqué de l’ONU, M. Ban a (...)

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi au téléphone le président congolais Laurent Kabila pour l’inciter à lancer rapidement une opération afin de neutraliser les rebelles hutus rwandais actifs dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Malgré les menaces brandies par Kinshasa et l’ONU, le déclenchement de l’offensive destinée à mettre hors d’état de nuire les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) tarde en effet à venir.

Selon un communiqué de l’ONU, M. Ban a rappelé à son interlocuteur qu’un ultimatum donnait jusqu’au 2 janvier à ces rebelles pour déposer les armes et se rendre mais que les FDLR "n’ont pas tenu leur promesse de désarmer".

M. Ban a donc "demandé une action décisive contre ce groupe armé", ajoute le communiqué.
Il a "accueilli avec satisfaction l’assurance donnée par le président (Kabila) que son gouvernement était prêt à agir et a souligné que la Monusco (mission de l’ONU) était de son côté prête à coopérer avec les forces armées congolaises (FARDC)".

La décision d’attaquer les FDLR, dont plusieurs dirigeants sont accusés d’avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda (800. 000 morts selon l’ONU), revient à Kinshasa, la Monusco devant intervenir en soutien à l’armée congolaise.

"Mais pour l’heure on ne sent pas une volonté farouche des plus hautes autorités congolaises" de passer à l’action, relève un expert régional sous couvert de l’anonymat.

"Nous comptons tout-à-fait sur les Congolais pour participer à cette opération, de même que sur tous les contingents de la Brigade d’intervention", le fer de lance de la Monusco, affirme pour sa part un haut responsable de l’ONU sous couvert de l’anonymat.

De son côté, affirme-t-il, la Monusco "est prête à se lancer" dans la bataille mais préfère la mener aux côtés de l’armée congolaise.


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