La traque des rebelles ougandais se poursuit.

La traque des rebelles ougandais se poursuit dans l’est de la République démocratique du Congo après la prise de leur dernière base, a indiqué mercredi la Mission de l’ONU dans ce pays (Monusco).

Les autorités de Kinshasa avaient annoncé le 14 avril la prise de la dernière base de ce mouvement, les Forces démocratiques alliées (ADF), dans le nord de la province du Nord-Kivu, après "d’âpres combats".

Les Forces armées de la RDC (FARDC), "soutenues par la Force de la Monusco [...] poursuivent dans la région leurs opérations de bouclage et de ratissage dans le but de neutraliser toutes les poches de résistance ennemies", a déclaré le lieutenant-colonel Felix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

L’offensive contre les ADF a commencé en janvier. A cet époque, le groupe d’experts des Nations unies pour la RDC estimait que le groupe disposait de 1.200 à 1.500 combattants. Il en resterait aujourd’hui plusieurs centaines, selon un expert du Nord-Kivu.

De sources militaires étrangères, on indique que leur traque en terrain accidenté (forêt équatoriale, montagnes) risque d’être encore longue.

La rébellion ougandaise présente en RDC a longtemps été connue sous le nom d’ADF-Nalu, témoignant de l’alliance en 1995 des ADF et de l’Armée nationale de libération de l’Ouganda (Nalu), deux mouvements opposés au régime du président ougandais Yoweri Museveni.

Selon les experts de l’ONU et du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), basé à Bruxelles, la branche Nalu n’est plus partie prenante de la rébellion.

Elle "a accepté de se dissoudre et de participer à un programme" de démobilisation après que Kampala eut accédé à sa principale revendication, note un rapport récent du GRIP : la reconnaissance, en 2008, d’un "Royaume de Rwenzururu", institution culturelle dotée d’un roi coutumier et couvrant trois districts du sud-ouest de l’Ouganda.

Les ADF, qui n’ont mené aucune attaque d’envergure en Ouganda depuis plus de dix ans, sont composées aujourd’hui uniquement de musulmans, et sont accusées par l’ONU de nombreuses attaques contre les civils et de violations graves des droits de l’homme en RDC.

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