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Retrait tactique ou débâcle des M23 ; les conséquences restent cruelles pour Kinshasa

Redigé par Ndj
Le 29 octobre 2013 à 10:45

Le Site officiel du M23 produit un texte justifiant son retrait des principales bourgades qu’il occupait auparavant dont la base militaire de Rumangabo. Ce que ce communiqué ne dit pas c’est la nouvelle appréciation tardive du cours de événements.
La Communauté internationale a semblé répondre positivement aux voeux du M23 de négocier une voie de sortie honorable. La conséquence sur le terrain des affrontements est que le M23 a été trop crédule pour se maintenir dans des positions militaires propres (...)

Le Site officiel du M23 produit un texte justifiant son retrait des principales bourgades qu’il occupait auparavant dont la base militaire de Rumangabo. Ce que ce communiqué ne dit pas c’est la nouvelle appréciation tardive du cours de événements.

La Communauté internationale a semblé répondre positivement aux voeux du M23 de négocier une voie de sortie honorable. La conséquence sur le terrain des affrontements est que le M23 a été trop crédule pour se maintenir dans des positions militaires propres à une guerre conventionnelle.

Cette erreur, le M23 n’a pas compris la versatilité de la Communauté internationale qui, du reste n’a cessé de lui signifier que, tout en cautionnant les négociations M23-Kinshasa, ce mouvement était la première cible à être combattue.

La crédulité ?

Il aurait fallu que bien avant, tout en répondant au dialogue, le M23 redessine ses stratégies de guerre d’usure donc de guerrilla avec la création de foco partout dans les deux Kivu.

Il va sans dire que le gouvernement de Kinshasa risque de se créer de mauvais antécédants en cherchant à tout prix la victoire militaire. De par son impopularité attestée, il risque d’être combattu par beaucoup de foyers de rébellion qui risquent de se créer dans la plupart des provinces du Congo, prenant exemple sur le M23 qui, sans contredit, va initier une guerre de guerilla mettant à mal les forces de la Communauté internationale qui ont fait un calcul erroné en pactisant avec le Gouvernement de Kinshasa pour battre le M23.

On se souviendra que la victoire militaire chantée sur le M23 ne fait aucun bilan de dégat humain à part un Casque Bleu tanzanien.

La thèse d’un repli tactique et de changement de stratégie de lutte peut donc avoir démarré.

En effet, d’autres provinces peuvent entrer en ébullition à l’instar de la Province du Nord Kivu. Déja, dans la plaine de la Rusizi et plus loin au sud vers Baraka, au Sud Kivu, des éléments non encore identifiés agitent leurs fusils.

Et puis, quand bien même le M23 a une mauvaise presse officielle, des sympathisants à Bukavu au Sud Kivu et à Kinshasa n’ont pas peur de comprendre et brandir que ces jeunes ont un idéal de lutte : la transparence dans les contrat passés aux concessionnaires, lutte contre l’opacité dans la gestion de la société kivutienne, les droits égaux pour tous les citoyens.

Or, les Congolais savent de mieux en mieux que les intérêts géostratégiques des puissances occidentales dictent aux Congolais la direction à prendre. Or depuis que Feu Mobutu l’autre Joseph Désiré, a introduit le virus commandé de la corruption dans les us, coutumes et moeurs des Congolais, une révolution des mentalités prendra une forme de lutte de longue haleine. Ce ne sont pas de jeunes Congolais qui y pensent.

Toute mesure de combattre et décider de la victoire militaire sur les combattants du M23 qui, hier étaient qualifiés de Rwandais, est une façon de radicaliser les esprits de jeunes patriotes congolais qui décideront, les armes à la main, partir dans les forêts et arrêter des stratégies pour balayer l’indiscipline, le marasme et la gabégie qui règnent sans partage dans la chose publique congolaise.


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