RIB lutte contre les viols de jeunes filles et les conséquences de naissances non désirées

Redigé par IGIHE
Le 28 septembre 2019 à 09:26

L’Organe des Investigations judiciaires, RIB, a organisé en partenariat avec le Ministère de la Bonne Gouvernance ce vendredi 26 septembre une rencontre avec les représentants des églises opérant au Rwanda. L’objet portait sur la sensibilisation de ces dernières à l’endroit de la jeune fille rwandaise afin d’éviter des grossesses non désirées.

Lançant les débats du jour, le Col Jeannot Ruhunga, Secrétaire Général de RIB, s’est dit préoccupé du type de formation qu’il faut dispenser aux jeunes gens d’aujourd’hui ; une formation qui se répercutera sur la gouvernance future du Rwanda. Il faisait allusion au fait qu’il faut une discipline sexuelle à l’endroit de la jeune fille rwandaise pour ne pas attraper des grossesses non désirées.

S’adressant aux confessions religieuses invitées pour débattre du sujet, il leur a lancé : "Le message qui pourrait être lancé à vos fidèles est que tout péché (de chair ?) est puni par Dieu et par les lois du pays", avant de renchérir :

"L’éducation culturelle (et sexuelle) qui est prodiguée à un enfant se repercutera sur l’avenir du pays. Si nous voulons construire un Rwanda sain, il nous faut veiller à nos enfants en prévenant tout viol sexuel possible. Il ne faut pas que ce crime soit commis en surnombre pour constater et solutionner le problème",a dit le Col Jeannot s’adressant aux pasteurs, sheikhs et membres de l’église catholique qui, de par leur essence et mission, sont fermés à toute éducation sexuelle épanouissante de la jeune fille et du garçon rwandais.

"Nous devons disséquer à la racine même ce problème et arrêter des stratégies idoines. Nous sommes disposés à collaborer avec les organes publics concernés pour mobiliser les gens aux fins de l’éradiquer", a dit le Mufti du Rwanda, Cheikh Salim Hitimana.

Le Ministre de la Bonne Gouvernance, Prof Anastase Shyaka, trouve que cette collaboration Etat-Eglises sur la question de viols sexuels et de grossesses non désirées subséquentes est naturelle car "les églises doivent jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation de leurs paroissiens à ne pas commettre des péchés et à ne pas protéger les criminels de viols des enfants".

Le ministre est allé loin dans l’idée de voir les églises et mosquées sérieusement et naturellement concernées car c’est bien leur mission essentielle "de salut des âmes" de leurs fidèles.

"Pour cela, les enseignements religieux aident le fidèle à ne pas commettre le péché. Ils visent aussi à élever les enfants dans la voie non vicieuse avec des attitudes les dissuadant à commettre le péché", a dit le Ministre escamotant l’idée que la société réelle corrompt l’enfant puis le jeune homme assailli par des modèles divers et parfois brutaux de son entourage.

L’organe d’investigations criminelles, RIB, lui, montre des statistiques accablantes des crimes de viols sexuels depuis l’an 2016-17, 2091, de 2017-18, 3060 et de 2018-19, 3363.
RIB tient à lutter contre ce crime en associant toutes les organisations de la société civile.
Il lui faudra aussi mettre sur pied une commission d’éminents psychologues et sociologues chargée de voir comment renforcer l’éducation sexuelle familiale dans un Rwanda soumis aux changements socio économiques rapides.


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