L’Hon. Abbas Mukama a fait cette déclaration au cours d’une réunion consultative du Collège de Députés luttant pour le Développement des Citoyens et des autres instances. Ce Collège s’était réuni pour examiner les résultats de recherche conduite concernant l’état des lieux du programme national du Planning familial, de la santé reproductive et de la malnutrition pour l’année 2016-2017.
Les projections montrent que la population rwandaise sera de 16.5 millions en 2032. Elle était de 10.5 millions en 2012. Les statistiques de l’Institut National de Statistique montre que sur ces dix dernières années, il a été enregistré régulièrement une augmentation de 2.6% de la population chaque année.

Faisant allusion aux Eglises s’adonnant à des activités sociales subsidiées dont les centres de santé, le Député Mukama ne veut pas comprendre comment ces Centres de Santé entièrement subsidiées par l’etat rwandais qui contribue au paiement de salaires de leur personnel, à la construction de certaines de leurs salles de soins,
"on constate que les titulaires de ces Centres ont des réticences à organiser des séances de sensibilisation au planning familiale et aux questions de santé reproductive pour le simple fait qu’ils n’y croient pas. Je me pose la question de savoir si ces églises sont au dessus de la Constitution nationale ? Avant d’adhérer à ces églises, ne sommes-nous pas Rwandais ? Le patriotisme que nous chantons c’est quoi ?"
Le Vice Président de la Chambre des Députés près le Parlement rwandais a décidé que ces églises qui ne comprennent pas les préoccupations de l’Etat rwandais à l’endroit de l’amélioration de la vie des Rwandais ; ces églises devraient être accusées de manoeuvres tendant à la désobéissance civile.
Il a carrément suggéré que ces églises devraient changer de comportement ou disparaître. "Quand elles prennent des attitudes contraires aux programmes du gouvernement, vous vous taisez. Pourtant, toute personne adoptant des attitudes de désobéissance civile, il y a un sort qui lui est réservé. Nous devons dépasser nos sentiments et penser nation", a dit l’honorable ne faisant pas de quartier à ces églises qui n’accompagnent pas les programmes du Gouvernement en matière de la Santé reproductive et du Planning Familial.
Mukama a été on ne peut plus sévère sur cette question après qu’il ait fait une descente sur terrain pour se faire dire par des paroissiens qu’ils ne peuvent pas enseigner des questions de santé reproductive de peur de se faire sanctionner par les autorités écclésiales qui les menacent de suspendre leurs sacrements.
La vision politique de l’honorable est étalée au public. Pour lui, les naissances doivent aller en relation équilibrée avec l’évolution de l’économie. Au fond, le Vice Président de la Chambre des Députés veut que ce collège aille au delà des constatations dans leur recherche et qu’ils comprennent la bombe que constitue de nombreuses naissances non régulées ni contrôlées.
"Nous sommes ici en qualité de hauts dirigeants du pays. Quel est notre rôle à cet égard ? Comment et pourquoi pouvons nous laisser faire de telles mentalités ? S’il en est ainsi, quelle contribution donnons-nous au Rwanda ?", a-t-il questionné à ses pairs avant de décider d’un ton souverain :
"Je demande à RGB (Rwanda Governance Board) ayant la régulation des églises dans ses attributions en partenariat avec le Ministère de tutelle, MINALOC, de mettre cette question à l’agenda de l’imminente retraite avec les chefs des confessions religieuses qui va se tenir à Gabiro. Il faut que cette question de planning familiale y soit sérieusement discutée pour que ces chefs d’églises comprennent que leur contribution à ce sujet est attendue, qu’ils en fassent leur, sans quoi ils vivent dans un autre monde que le Rwanda", a-t-il insisté voulant associer les ministres de Dieu aux affaires terrestres pour qu’ils comprennent les conséquences d’unebombe démographique.
Il a carrément penché sur une sorte de code signé qui devra être rédigé à ce propos au cours de cette retraite des hommes d’église avec les instances publiques habilitées.
Une recherche menée à ce propos par l’Institut National de Statistique pour l’exercice budgétaire 2014-15 a dégagé de seuls 54% des ménages du pays pratiquent le planning familial que parmi eux, seuls 6% font une limitation de naissance par voie naturelle et 48% par des méthodes modernes de contraception.
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