Rwanda : l’ultimatum de l’ONU menace les pourparlers de paix de Kampala

Redigé par Ange de la Victoire Dusabemungu
Le 1er août 2013 à 11:01

Depuis Nairobi où se déroule le Sommet régional sur la Région des Grands-Lacs, le Rwanda a déclaré ce mercredi que l’ultimatum de 48 heures lancé aux rebelles du M23 par la brigade d’intervention de l’ONU pour avoir déposé les armes, a désagréablement surpris les dirigeants africains et risque de compromettre les pourparlers de paix. La Monusco a unilatéralement annoncé ce mardi qu’il allait instaurer une zone de sécurité autour de Goma, lançant ainsi un ultimatum de déposer les armes endéans 48 heures (...)

Depuis Nairobi où se déroule le Sommet régional sur la Région des Grands-Lacs, le Rwanda a déclaré ce mercredi que l’ultimatum de 48 heures lancé aux rebelles du M23 par la brigade d’intervention de l’ONU pour avoir déposé les armes, a désagréablement surpris les dirigeants africains et risque de compromettre les pourparlers de paix.

La Monusco a unilatéralement annoncé ce mardi qu’il allait instaurer une zone de sécurité autour de Goma, lançant ainsi un ultimatum de déposer les armes endéans 48 heures aux rebelles du M23, toujours présents dans cette ville, sous peine d’être considérés comme une menace pour les civils. Une décision largement contestée par les dirigeants participant à ce Sommet de Nairobi, si l’on en croit les propos de Louise Mushikiwabo, ministre des affaires étrangères du Rwanda, un pays soupçonné de soutenir les rebelles du M23.

« Nous sommes inquiets qu’une telle menace pourrait facilement dérailler les pourparlers de paix en cours à Kampala", a renchéri la ministre rwandaise des Affaires étrangères.
Le Rwanda dément le soutien envers le M23 mais relève également que les commandants de la force spéciale nouvellement déployée à l’Est du Congo avec un nouveau mandat offensif, ont rencontré des rebelles hutus rwandais, campés dans les régions frontalières de l’est du Congo.

Cependant, la Monusco a annoncé ce mercredi que le fonctionnement de la zone de sécurité ne constituera pas une offensive visant un groupe armé spécifique.
"Cette zone est de protéger les civils », a rajouté le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco.

Toute fois, le président ougandais Yoweri Museveni affiche un scepticisme quand il annonce que la reprise des combats soulève des inquiétudes sur l’engagement des parties aux pourparlers (Kampala),"

Certains diplomates affirment pourtant que les négociations sont au point mort.
Selon Reuters, le M23 exigerait une amnistie et la réintégration dans l’armée nationale, ainsi que des concessions politiques.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité