La perspective d’une intervention occidentale en Syrie ne fait presque plus de doute depuis que les gendarmes du monde ou plutôt devrais-je dire les grandes puissances occidentales accusent le régime syrien d’avoir utilisé du gaz toxique pour tuer des centaines de personnes dans deux régions de la capitale Damas. La pression a bien obligé Bachar Al-Assad de laisser les enquêteurs onusiens venir « fouiner dans ses affaires ».
Mais Washington et les autres ne voudraient très certainement pas attendre les conclusions de cette mission devant établir les faits et les responsabilités. Pour les partisans de l’invasion de la Syrie, le prétexte est tout trouvé. Les forces sont déjà pré-positionnées et les derniers détails se mettent au point.
Mais dans ce branle-bas de combat, on ne voit pas l’Afrique. Remarque vainement prétentieuse, pourrait-on rétorquer. Dans la mesure où même si le champ de bataille était en Afrique, celle-ci n’aurait pas été consultée et son opinion n’aurait pas compté, ni fait le poids.
N’empêche, dans ce qui se passe et risque de se passer en Syrie, l’Afrique devrait avoir une position politique ou éthique. D’autant plus qu’elle pourrait en récolter les conséquences. Tôt ou tard, sans oublier les leçons négatives que des oiseaux de mauvais augure pourraient en tirer. La communauté africaine se demande bien ce qui résultera pour elle-même d’une guerre en Syrie ? Et qu’attend l’Union africaine pour dire ce que pense le continent !
Une voix vient de briser ce silence flagrant sur la scène continentale sur RFI. Elle détonne au vrai sens du terme ! C’est à s’imaginer si nos politiques se croient isolés du reste du monde, à moins qu’ils ne veuillent point vouloir faire du bruit, sans qu’ils aient primo fait la propreté devant leurs portes ; de peur qu’on ne s’occupe de leurs affaires. Ce digne fils de l’Afrique qui a parlé au nom des épris de la paix en Afrique est Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal et dirigeant de l’Institut panafricain de stratégies qui se dit « personnellement désolé que la voix de l’Afrique sur le conflit syrien soit très, très faible, ou même carrément inaudible. »
« Si c’est avéré, je pense que le monde entier doit accepter qu’on arrête Bachar el-Assad et son armée et ses milices, Autant que cela soit possible sous couvert de la communauté internationale, sinon les pays doivent peut-être exercer leur devoir de protection d’un peuple qu’on est en train de détruire littéralement sous nos yeux », a conclu le sage Sénégalais.
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