Le Président d’ARAMA, une association locale d’assistance aux vulnérables, a inauguré, ce mercredi à Gatsibo, l’introduction d’un programme traitement gratuit en faveur des rescapés du génocide victimes des maladies chroniques.

Jules Gahamanyi, président d’ARAMA a assuré à l’hôpital de Kiziguro que les rescapés du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 vont commencer à recevoir gratuitement des soins médicaux et bénéficier des frais de transport vers les centres de santé et hôpitaux.

« A part les soins de santé nous allons accompagner leur intégration économique en leur assurant un fond minimum de développement » a ajouté Gahamanyi.

La première sélection concerne 70 femmes âgées de plus de 40 ans venues passer les examens médicaux. ARAMA réalise ce projet avec le soutien de l’Union Européenne.

Ces femmes malades sont bénéficiaires de transferts venant d’autres hôpitaux du Rwanda.

Elles sont pour la plupart victimes des viols sexuels et portent des cicatrices des coups de massues ou de machettes sur leurs corps.

Thérèse Nyinawumuntu (50ans) a été durement frappée par les miliciens Interahamwe qui lui ont amputé la jambe.

« Je ne me suis jamais remis de ces coups et je fais soigner régulièrement depuis, mais j’étais au bout de mes moyens et je ne parvenais plus à payer mes soins de santé »

Marie Rose Mukandori, 61 ans, du Secteur de Rwimbogo est reconnaissante envers ARAMA qui lui a procuré un document à caractère mutuelle de santé.

Les conséquences du génocide touchent plus durement les femmes âgées et veuves qui sont victimes des troubles psychiques récurrentes et ont du mal à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.

Les chiffres exacts des rescapés victimes des maladies chroniques ne sont pas disponibles.