Juba, la capitale sud-soudanaise, se remet lentement des récents affrontements. Le cessez-le-feu tient depuis une semaine, mais la population civile a été durement touchée par le conflit entre les troupes du président Salva Kiir et du vice-président et ancien chef rebelle, Riek Machar.
La cathédrale du Juba est pleine. Ce dimanche 17 juillet au matin, une fois encore, on y prie pour la paix : « C’est le troisième ou le quatrième, ou le cinquième cessez-le-feu. Nous, les civils, on ne sait pas. Est-ce vraiment un cessez-le-feu ? Pourquoi nos leaders ne veulent-ils pas s’asseoir et régler ce problème ? Nous ne voulons plus de combats. »
La vie reprend son cours, mais les violents combats qui ont eu lieu dans la ville y ont laissé des traces. Dans certains quartiers, les stigmates dus aux affrontements sont encore visibles. Les corps jonchent les rues.
« On voit un retour vers une sorte de normalité, très doucement. C’est un peu l’incertitude qui affecte surtout la population », témoigne Jurg Eglin, chef de mission pour le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR). « Les gens ont peur, les gens sont traumatisés. Les dégâts sont énormes en ville. Combien de morts, combien de blessés ? On parle de plusieurs centaines. »
Dans une ville déjà très pauvre, la population est encore plus fragilisée par cette nouvelle crise, comme cette mère qui a passé cinq jours dans un champ avant d’oser rentrer chez elle : « Nous n’avons pas de nourriture, pas d’argent. Mon fils tousse et ne dort pas de la nuit. Nous avons passé la nuit dehors, c’est pour ça qu’il est malade. »
AFP
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