Success story:Dufitinema de Pajo Group réalise son rêve de production de meubles raffinés

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 21 mai 2018 à 03:06

Patrick Dufitinema, 27 ans, est à la tête de PAJO GROUP, une entreprise spécialisée dans la fabrication du mobilier, des portes et autres plywood MDF.

Pour raconter sa longue marche vers la réussite depuis 2011, Patrick vous montre qu’il a toujours vécu son enfance avec une idée lancinante quand il voyait son père acheter et vendre le bois et les planches.

Dans son adolescence, l’idée a commencé à se préciser alors qu’il suivait ses cours de sciences informatiques au KIST (Kigali Institute of Technology) qu’il a quitté pour la faculté de finance au Mount Kenya University.

« Je l’ai fait ainsi pour avoir assez de temps afin de m’occuper de mon business », confie Patrick qui, sur le net (google) et dans ses voyages d’études au Kenya, en Chine, en Malaisie, en Corée du Sud, s’est suffisamment documenté sur les produits dérivés du bois.

« Quand j’offrais mes services de fabrication de portes aux entrepreneurs immobiliers et que je gagnais un peu d’argent, je mettais de côté une partie qui allait, par la suite, me servir de frais de voyage d’étude », a-t-il dit pour, à la fin prouver comment, il a pu participer à une formation de trois mois dans une géante usine de fabrication de meubles en Chine. Il a commencé alors à voir clair dans son entreprise.

Mais le jeune Patrick a beaucoup trimé. Des commandes reçues, des menuisiers se sont souvent volatilisés sans les exécuter. D’anciens jeunes camarades ont été sollicités pour se joindre à lui en 2014-15 pour, un peu plus tard, le quitter après avoir trouvé d’intéressantes opportunités ailleurs.

« J’ai démarré avec assurance quand, dans le cadre du Programme KORA WIGIRE de la BRD en collaboration avec la BK, j’ai gagné un emprunt de huit millions de francs. J’en ai profité pour acheter une machine de fabrication des portes. Cette fois-ci ce n’est pas la tâche qui manquait. Et tout ce que je gagnais, je le réinvestissais dans l’achat des équipements », a confié à IGIHE Patrick qui est fier de son capital-équipement de 800 millions de francs de machines et autres investissements qui, mis ensemble, il chiffre son patrimoine à quelques 1.4 milliards de francs.

Dans ses confidences, il dit avec sourire comment il ne cessait d’appeler les fabricants de machines pour meubles chinois qui lui ont donné sous forme de crédit quelques 240 machines de traitement de bois valant plusieurs millions de francs, qu’il a déjà terminé de rembourser.

« Avec les machines dernier cri que nous avons, nous sommes à même de fabriquer 250 portes par jour soit 7.000 par mois », a-t-il dit montrant que les entreprises de construction locales (ROKO, HYGEBAT, … ), des clients de la RDC et du Nigéria et bien d’autres sont témoins pour dire que les produits PAJO Group sont de qualité nettement supérieure à ceux importés de Chine et d’ailleurs.

Le jeune Patrick, marié déjà et père d’un enfant n’a pas fini de réaliser ses rêves.
« Nous avons un grand marché à satisfaire et nos machines ne tournes qu’à 25% de leur capacité parce que nous avons un handicap de rassembler un grand capital nécessaire. Regardez, un entrepreneur de Dubai nous demande de lui fournir au moins 2 conteneurs de portes par semaine. Les banques tardent à s’ouvrir à nous », a dit le jeune Patrick qui annonce avoir sollicité au nouveau quartier industriel de Masoro, à l’Est de Kigali, 3 hectares de terrain de construction de son industrie du bois comme groupe PAJO de cinq usines, l’une indépendante de l’autre et traitant du Plywood (contre plaqués), MDF (Medium-density fibreboard), une sorte de compactage de résidus et de copeaux de bois, de portes diverses, de Kitchen cabin, (Un ensemble de construction de cuisine), de Wood Floor, sorte de languettes de bois posées de bois posées sur le plancher.

Sans contredit, le jeune Patrick a réalisé son rêve d’enfance. Puis son rêve continue son chemin. Si à l’heure actuelle il emploi 80 ouvriers y compris trois qu’il a formés, il entend occuper tout un très grand espace de production des produits du bois avec plusieurs milliers d’ouvriers et des machines de pointe pour qu’il puisse satisfaire tout le gros marché de la région pour déborder vers l’Arabie.

« Sauf si je me trompe, nous sommes, avec un fabricant tunisien, deux sur le continent à réaliser ce travail de qualité du Bois », a-t-il dit montrant que si les banques locales acceptent de coopérer avec lui, ll pourra faire de grosses rentrées de recettes à la RRA et devenir un essentiel contribuable aux efforts de développement du Rwanda.

Des machines dernier cri pour réaliser un travail et des produits de qualité
Le Jeune industriel du bois Patrick Dufitinema rêve d'implanter un groupe d'usines de traitement de différents produits de bois sur un espace allant à 70 hectares

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