Témoignage d’un Américano-rwandais rescapé du génocide

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Le 18 août 2011 à 03:47

Yves Nyirinkwaya
Un survivant Américano-rwandais du génocide témoigne que les jeunes ne peuvent pas se rappeler du Rwanda et que la guerre civile et le génocide de 1994 restent un des événements les plus horribles de l’histoire. Il s’appelle Karl Wilkens, ancien chef d’Adventist Development and Relief Agency International (ADRA sigle en Anglais), organisation non gouvernementale d’aide humanitaire au Rwanda.
Il a préféré rester dans le pays pendant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Ce (...)

Yves Nyirinkwaya

Un survivant Américano-rwandais du génocide témoigne que les jeunes ne peuvent pas se rappeler du Rwanda et que la guerre civile et le génocide de 1994 restent un des événements les plus horribles de l’histoire. Il s’appelle Karl Wilkens, ancien chef d’Adventist Development and Relief Agency International (ADRA sigle en Anglais), organisation non gouvernementale d’aide humanitaire au Rwanda.

Il a préféré rester dans le pays pendant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Ce jeudi 18 août, il voyage aux Etats-Unis d’Amérique avec pour objectif de raconter son expérience du Rwanda.

Il sera à la bibliothèque publique d’Austin, au Texas, durant deux heures, pour partager de ce qu’il a vécu pendant le génocide de 1994 avec les habitants locaux.

Kirsten Lindbloom, chef de la Commission des Droits de l’Homme d’Austin déclare que c’est une occasion à ne pas rater pour des personnes sur places d’apprendre quelque chose de neuf pour tout le monde.

Wilkins a fait une présentation à l’Université de Droit de William Mitchell, dans la rue Saint Paul, exposant à propos des « fantômes du Rwanda », en ligne de front sur le génocide rwandais et a reçu le prix du meilleur documentaire.

A la bibliothèque publique d’Austin, son nouveau livre, « je ne pars pas », sera disponible également. Dans sa récente présentation, Wilkens a fait savoir qu’il ne peut qu’entendre, on ne peut plus clair, le bruit des houes mordant la terre, les hommes maniant les houes, pas pour cultiver mais en vue de creuser des fosses communes destinées à l’enterrement de personnes tuées.

Prendre son temps pour juger et se mettre à la place des membres de famille ou des amis qui ont perdu des êtres très chers, a-t-il précisé, pour lui, survivre ne consiste pas à rester vivant, c’est apprendre comment revivre ».

Jean de Dieu Mucyo, secrétaire exécutif de la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide au Rwanda, a indiqué que Wilkens est venu au Rwanda à la quinzième commémoration du génocide et a donné son témoignage sur sa vie au Rwanda durant le génocide. Ses propos, a-t-il poursuivi, sont vraiment basés sur la vérité.

Photo : Karl Wilkens 


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