Tsipras : la Grèce ne veut plus être le “laboratoire de l’austérité”

Redigé par Liberation
Le 9 juillet 2015 à 05:00

Ce 8 juillet, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est rendu au Parlement européen de Strasbourg et y a défendu sa gestion de la crise que traverse son pays, à quelques jours du sommet européen du 12 juillet, que les leaders européens ont érigé en date butoir pour un accord sur la crise grecque.
A propos du référendum du 5 juillet, qui a débouché sur un non à la proposition d’accord des créditeurs, M. Tsipras a expliqué que “le choix courageux du peuple grec n’est pas un choix de rupture d’avec (...)

Ce 8 juillet, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est rendu au Parlement européen de Strasbourg et y a défendu sa gestion de la crise que traverse son pays, à quelques jours du sommet européen du 12 juillet, que les leaders européens ont érigé en date butoir pour un accord sur la crise grecque.

A propos du référendum du 5 juillet, qui a débouché sur un non à la proposition d’accord des créditeurs, M. Tsipras a expliqué que “le choix courageux du peuple grec n’est pas un choix de rupture d’avec l’Europe mais celui de revenir aux bases de l’Union européenne. C’est un message très clair : il faut respecter les choix de notre peuple.” La Grèce, a-t-il tonné, “est devenue un laboratoire d’expérimentation de l’austérité. Le peuple grec a fait des efforts plus importants que n’importe quel autre pays, mais l’expérience a échoué.”

Pour autant, le Premier ministre grec ne rejette pas toute la faute sur la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne) et ses diktats : “Pendant de nombreuses années, les gouvernements grecs ont créé un Etat clientéliste, alimenté la corruption entre le monde politique et le monde de l’entreprise, et enrichi seulement une tranche de la population.” Une inégalité renforcée par les mesures d’austérité, selon Alexis Tsipras, qui a revendiqué “un accord qui nous sorte de la crise, nous permette de voir la lumière au bout du tunnel”.

Le quotidien financier Il Sole -24 Ore relève que le leader grec, ainsi que son discours, “a été accueilli par les applaudissements des plus radicaux, à gauche mais aussi à droite, et sifflés par des députés plus modérés”. Le débat animé qui a suivi a confirmé “à quel point le gouvernement Tsipras et la crise grecque ont radicalisé les positions en Europe”, observe Il Sole.


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