UAMUZI organise un atelier d’art et sensibilise les jeunes femmes à l’autovalorisation

Redigé par IGIHE
Le 5 mars 2018 à 12:06

Trois jeunes femmes africaines, Larissa la béninoise et Bella et , burundaises ; sont décidées à armer de bravoure leurs sœurs rwandaises et entrer de plein pied dans le monde des arts. De passage à Kigali, elles sont établies à Nairobi au Kenya, elles viennent d’organiser un séminaire d’art à Kigali Arts Center de Kicukiro dans la petite soirée de ce vendredi 2 mars 2018.

Une quarantaine de participantes de la classe d’âge de 20 à 25 ans dont certaines sont venues du Burundi pour la circonstance, suivent avec un grand intérêt un panel de 5 jeunes femmes Larissa, Kalisa et Nadège Karemera photographes ; la Modéliste Alexia Uwera Mutende et l’écrivaine Karen.

Les panelistes révoltent positivement ces jeunes filles et les appellent à dépasser les préjugés sociaux.

« J’ai fait plus de deux ans sans voir une fille protographe de profession. J’ai toujours été traitée de marginale par les garçons avec qui nous nous croisons dans différents événements », a dit Kalisa, Photographe au NIB/Nativity In Black Studio de Remera et propriétaire d’un magazine de mode.

La jeune Kalisa a recommandé aux jeunes participantes d’oublier le côté beauté de leurs corps pour mieux entrer dans la lutte sociale acharnée, se faire un nom et gagner de l’argent.

« Moi je travaille de neuf heures ӑ une heure du matin et cela, chaque jour. Il faut gagner une considération sociale avant de penser à prendre un mari. Ce mari peut te quitter et tu resteras à ton business. Il faut souffrir pour arriver à ses propres fins », a dit Kalisa réveillant l’enthousiasme de son audience.

Cet atelier de réflexion de jeunes filles sur les stratégies à arrêter pour envahir le monde des arts est organisé à la veille, le 8 mars, de la journée internationale de la femme. Il y est fait parfaitement allusion. Les panelistes invitent leurs sœurs à oser prendre le pinceau de peinture, la caméra de photographe-journaliste, la plume d’écrivain…..

« Nous en avons assez de voir des coups d’œil étonnés juchés sur nos rares consœurs qui conduisent des bus de transport public, sur celles –maçons- sont dans le secteur construction ou sur les femmes qui font de la moto taxi », a dit révoltée Kalisa de NIB studio trouvant qu’il n’est plus question de la division du travail en celui réservé aux hommes et un autre exclusivement aux femmes.

Cette soirée de vendredi 2 mars 18 a, sans contredit, réveillé la conscience de ces jeunes femmes à qui il a été recommandé de porter le message plus loin et que le meilleur message est le passage à l’action.

« Il nous faut nous armer de l’engagement et accepter le sens du sacrifice pour pouvoir arriver à nos objectifs », a dit en conclusion la Béninoise Larissa, principale organisatrice de ce séminaire de renforcement de capacité artistique de la femme africaine.

Elle a sans doute repris en d’autres termes la répartie de Kalisa pour ce qui est de l’autodétermination et autosuffisance de la femme africaine qui doit se sentir épanouie par le travail producteur de biens et services économiques avant de penser à épouser un homme.

Aussi, cette émancipation pressentie de la femme veut-elle éloigner le caractère possessif et essentiel de l’homme au foyer pour un partenariat égalitaire des charges familiales.
Images de l’atelier


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