Ukraine : les dirigeants de l’Otan très méfiants vis-à-vis de Moscou

Redigé par RFI
Le 3 avril 2014 à 02:11

L’Otan est très inquiète de la présence de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine. Les hauts responsables de l’Alliance atlantique estiment qu’il leur faudrait de trois à cinq jours pour atteindre leurs objectifs à l’est de l’Ukraine.
Et pour la deuxième journée de suite, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan ont donc discuté ce mercredi 2 avril à Bruxelles de la stratégie à adopter face à Moscou dans cette crise. Et une chose est sûre, les dirigeants de l’Alliance sont très méfiants (...)

L’Otan est très inquiète de la présence de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine. Les hauts responsables de l’Alliance atlantique estiment qu’il leur faudrait de trois à cinq jours pour atteindre leurs objectifs à l’est de l’Ukraine.

Et pour la deuxième journée de suite, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan ont donc discuté ce mercredi 2 avril à Bruxelles de la stratégie à adopter face à Moscou dans cette crise. Et une chose est sûre, les dirigeants de l’Alliance sont très méfiants vis-à-vis de la Russie.

La Russie a massé des forces suffisantes aux frontières de l’Ukraine pour y mener une incursion rapide. C’est ce qu’estime le commandant en chef de l’Alliance atlantique. Selon le général Philip Breedlove, Moscou pourrait être tenté de créer un corridor terrestre vers la Crimée en faisant avancer ses troupes vers le port ukrainien d’Odessa, sur la mer Noire, voire en poussant jusqu’à la Transnistrie, cette région séparatiste russophone de la Moldavie, qui possède une frontière avec l’Ukraine.

Selon les Etats-Unis, les Russes ont massé quelque 40 000 hommes appuyés par des avions et des hélicoptères aux portes de l’Ukraine. Or, pour le commandant en chef de l’Otan, « rien n’indique que ces troupes sont en train de rentrer dans leurs casernes ». C’est pourtant ce qu’a assuré Vladimir Poutine à Angela Merkel lundi.

L’inquiétude est partagée par le secrétaire général de l’Otan, qui prévient que « si la Russie devait continuer d’intervenir en Ukraine », ce serait une « faute historique », qui entraînerait « l’isolement international de la Russie ». Pour autant, l’option miliaire n’est pas à l’ordre du jour pour l’Alliance, selon Anders Fogh Rasmussen, qui espère qu’une solution politique et diplomatique sera trouvée.

En attendant, les ministres des Affaires étrangères des 28 Etats membres ont demandé au commandement suprême de leur présenter d’ici deux semaines un plan de soutien aux alliés de l’Alliance en Europe de l’Est.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité