Guy Beaujot, belge et ami du Rwanda, vient de créer avec des danseurs, chorégraphes et professionnels de la culture, dont Wesley Ruzibiza et Jean Butoto ; une ONG aux grandes ambitions dénommée ORPAS-ROPPA.
ORPAS-ROPPA est une organisation fraîchement créée pour promouvoir les arts du spectacle au Rwanda, dénommée Organisation Rwandaise pour la Promotion des Arts du Spectacle ou Rwandan Organization for the Promotion of Performing Arts. Elle se concentre principalement sur la promotion collective, la recherche sur les Industries créatives, un encadrement artistique accompagné Individuel et collectif, la préservation de l’héritage du patrimoine culturel rwandais et bien entendu la formation professionnelle artistique.
ORPAS-ROPPA a une conception de la culture de la danse comme entreprise pouvant créer des produits d’exportation par excellence.
“Les loisirs, la détente, les distractions et les amusements doivent être professionnalisés. Les arts du spectacle devraient être promus. Cela doit être facilité à travers une formation professionnelle et l’ensemble du processus se traduira par la création d’emplois dans un secteur de divertissement professionnalisé”, lit-on dans un document fondateur de ORPAS-ROPPA.

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Beaujot ; ses débuts dans la créativité de la danse artistique
Il a commencé par organiser des ateliers de formation en Danse contemporaine en Belgique durant les années 90. Parallèlement il a enseigné l’expression corporelle par la danse dans une école musicale pour jeunes. Par la suite il a développé des techniques de danse thérapeutique à l’intention des enfants handicapés.
Plus tard, il embrasse différents types de manifestations de danse et de chorégraphie où il fait office de directeur de tournées pour différentes compagnies de danse contemporaine en Europe.
Après son passage à l’UNESCO-IHE à Delft (Pays Bas) comme informaticien, de 2002 à 2015, il a décidé de se consacrer à la professionnalisation de la danse au Rwanda.
Guy a toujours fait des voyages au Rwanda depuis 2007 ou, émerveillé par la richesse de la culture rwandaise, il pense pouvoir créer avec ORPAS-ROPPA, à travers la professionnalisation de la danse, un produit de consommation interne et d’exportation.
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Un MOU avec le Conseil des Arts
ORPAS-ROPPA vient de signer un MOU avec le RAC (Conseil National des Arts). Elle est considérée comme un outil permettant au Conseil National des Arts d’atteindre l’un de ses objectifs.
En effet, “ ORPAS-ROPPA a conclu un accord de partenariat avec le Collège de Bethel de Ruhango, au Sud du Pays, où elle fera un encadrement et un suivi d’une nouvelle section de danse qui devra être sanctionnée par un Diplôme de Danseur Professionnel à la fin du cursus du cycle supérieur des humanités techniques et professionnelles », a confié Guy Beaujot avant d’annoncer une sorte de feuille de route de ORPAS-ROPPA :
“Nous allons commencer nos programmes et projets au niveau du cycle supérieur des Humanités avec la formation de Danseur Professionnel. Par la suite, nous allons concevoir des curricula en danse à tous les niveaux de l’enseignement de la fin du cycle primaire au cycle supérieur. Les programmes en questions seront dispensés par des professionnels en danse.
Comment ORPAS-ROPPA va y arriver ?
Guy Beaujot compte intéresser le secteur privé rwandais pour monter au plus pressé la création d’un Fonds d’archivage de la danse traditionnelle Rwandaise et d’un Fonds pour faciliter la mobilité d’artistes et apprentis.
“Nous voulons organiser un débat ouvert avec les capitaines de l’industrie pour savoir comment ils considèrent une participation à la préservation des valeurs culturelles du passé et le soutien pour le développement de nouvelles tendances culturelles”, lit-on dans le Projet fondateur de ORPAS-ROPPA montrant que le concepteur a compris une déclaration officielle du Président du Rwanda Paul Kagame qui, à une récente fonction, il a promu le secteur des loisirs et divertissements au rang “d’ entreprise sérieuse”.
Et de conclure :
“Pour assurer une indépendance durable et une croissance de l’auto-développement, le financement de projets autres que ceux destinés à l’aide internationale traditionnelle nécessite une nouvelle approche et à trouver des nouvelles ressources.
A cette époque-ci, une nouvelle génération de danseurs, chorégraphes et artistes de toutes disciplines apparaissent à l’horizon du Rwanda. Les soutenir est la tâche de chacun, le gouvernement, mais aussi le secteur privé. Ce programme ambitieux, que l’on veut de la plus grande qualité !”

Wesley Ruzibiza
Interrogé par le quotidien de Kigali, The Newtimes du 7 octobre 2016, le chorégraphe Wesley Ruzibiza de retour d’une exhibition de , l’un des fondateurs d’ORPAS, il y a une nécessité de voir le secteur de la danse d’être financé par le Gouvernement rwandais, par les écoles et les centres de formation de la danse contemporaine. Ce jeune homme de 36 ans, renommé artiste chorégraphe de l’ancienne UNR, actuelle Université du Rwanda se plaint du manque de palais de culture et de théâtres au Rwanda où les artistes chorégraphes peuvent se produire.
"Nous voyons un avenir radieux de la dance contemporaine au Rwanda. Cela se voit de par l’existence de la culture enracinée de la danse traditionnelle rwandaise. Aujourd’hui beaucoup de jeunes rwandais manifestent de l’engouement de la danse contemporaine. Ils veulent en faire leur carrière professionnelle. Il y a un grand marché pour la danse contemporaine même si nous devons travailler dur et y mettre beaucoup d’inverstissement", a confié Wesley au Newtimes confirmant les propos du promoteur d’ORPAS-ROPA.
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