La revue scientifique américaine Nature vient de faire une découverte fondamentale, celle d’une nouvelle espèce de primate, le Nyanzapithecus Alesi, qui pourrait être l’ancêtre de l’espèce humaine. Elle a vécu il y a 13 millions d’années, près du lac Turkuna au Kenya. Et apporte une nouvelle preuve que le berceau de l’humanité se trouve en Afrique.
Un nom imprononçable qui illustre le grand espoir que mettent les scientifiques dans cette découverte. Nyanzapithecus Alesi, comme Ales, qui veut dire « ancêtre » en turkana, la langue parlée dans la région de Napudet où a été découvert le crâne du primate en 2014, au nord du Kenya.
Cette nouvelle espèce pourrait être l’ancêtre commun entre les hommes et les chimpanzés, avant que leur ADN ne diverge. « Il y a des indices concordants », se réjouit Yves Coppens, le chercheur à l’origine de la découverte de l’australopithèque Lucy dans les années 70. Son origine, l’Afrique. Son âge, environ 13 millions d’années. Et puis sa bouille, toute plate. »
Ainsi le Nyanzapithecus Alesi « ressemblait à un gibbon sur certains aspects mais pas sur d’autres », selon Isaiah Nengo, premier auteur de l’étude parue mercredi dans Nature et chercheur de l’Institut du Bassin du Turkana et de l’Université de Stony Brook (Etats-Unis). « Sa découverte montre que ce groupe était proche de l’origine des grands singes actuels et des humains et que cette origine se trouvait en Afrique », ajoute le chercheur.
Combler un manque
L’espèce humaine, qui fait partie de la famille des hominoïdes, également appelés grands singes, est le descendant d’une espèce de primate qui vivait en Afrique pendant le Miocène (entre 23 et 5 millions d’années avant J.-C). C’est pour cette raison que son génome ne diffère que de 2% de celui des chimpanzés.
« Suite à un changement climatique, certains membres de cette espèce se sont retrouvé dans un environnement composé d’arbres : ils sont devenus des chimpanzés, explique Yves Coppens. D’autres sont allés dans des plaines plus clairsemées, il a fallu se mettre debout. L’homme est arrivé. »
Ce que les paléontologues cherchent à savoir maintenant, c’est le profil de ce dernier ancêtre commun, et la date de sa disparition. Il pourrait s’agir d’Alesi, selon Paul Tafforeau, paléoanthropologue à l’ESRF, le synchrotron européen de Grenoble, dans le sud de la France, où le fossile a été scanné en trois dimensions.
Avec Rfi
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