Un homme vient de faire plus de deux ans de veuvage. A la mort de sa femme, des parentés sont venues au secours venant de la ruralité il y a de cela huit ans. Elles restent à la maison et ne veulent pas regagner leur chez-soi.

"A la mort de ma femme, beaucoup de parentés et amis sont venus me prêter main forte. Beacoup d’entre eux sont rentrés à la fin du deuil mais d’autres, cela fait huit ans déjà, n’ont pas voulu quitter ma résidence malgré des appels répétés. Ma soeur et deux frères et la cousine de ma défunte dame sont chez moi et ils entendent y rester. Toutes les fois que je les encourage à rentrer ils me disent qu’ils ont assez fait pour que je puisse supporter le veuvage de ma femme, qu’ils ont donc droit à la reconnaissance plutôt que d’être jetés à la porte", a-t-il dit préférant l’anonymat.

Le veuf dit qu’il a aidé tout ce monde qui, à poursuivre et terminer ses études, qui à commencer son petit business mais, soupire-t-il, personne ne veut partir et voler de ses propres ailes.

Le pauvre veuf ne peut qu’accepter, au nom des valeurs culturelles rwandaises, le poids de cette nombreuse présence qui l’empêche de se remarier.