Un rapport incomplet de la Police Nationale à propos de meurtres de prostituées

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 16 novembre 2012 à 08:37

Il y a quelques mois, il a sévi des meurtres de prostituées dans la ville de Kigali. La Police Nationale vient de publier son rapport d’enquête sur de possibles causes de ces meurtres. Elle a même déclaré avoir arrêté 8 présumés meurtriers dont deux sont passés aux aveux de culpabilité.
Ce 13 novembre, le porte-parole de la Police Nationale, Supt Théos Badege,a déclaré à la presse que les enquêtes ont rendu leurs premières conclusions qui montrent les causes de ces meurtres ne sont pas encore élucidées mais (...)

Il y a quelques mois, il a sévi des meurtres de prostituées dans la ville de Kigali. La Police Nationale vient de publier son rapport d’enquête sur de possibles causes de ces meurtres. Elle a même déclaré avoir arrêté 8 présumés meurtriers dont deux sont passés aux aveux de culpabilité.

Ce 13 novembre, le porte-parole de la Police Nationale, Supt Théos Badege,a déclaré à la presse que les enquêtes ont rendu leurs premières conclusions qui montrent les causes de ces meurtres ne sont pas encore élucidées mais que deux présumés criminels sont entrain d’être interrogés.
« 18 femmes prostituées viennent d’être assassinées depuis juillet de cette année. Jusqu’à ce jour 8 suspects ont été arrêtés. Nous sommes entrain de faire des investigations poussées pour savoir si parmi les suspects, aucun d’entre eux n’a tué plus d’une. Car cela est possible. Nous nous posons plusieurs questions : pourquoi ces meurtres surviennent-ils actuellement ? Leur cause ? Deux réponses non assez satisfaisantes se présentent : l’escroquerie et la divulgation de secrets. Une autre cause serait la transmission des MST-Maladies sexuellement transmissibles. Cela est possible », a déclaré Théos Badege.

Cependant, la Police Nationale se pose la question de cette recrudescence à Kigali des meurtres de prostituées alors que ces causes ont toujours prévalu dans d’autres temps et en d’autres lieux. « Puis, les 80% des prostituées assassinées ont été étranglées », a ajouté le Porte parole.

La Police Nationale dit qu’elle continue ses investigations pour savoir des causes profondes de ces meurtres commis dans des lieux différents mais dans les mêmes tranches horaires de la nuit.

Il faut dire que le métier de prostitué, tout régulé qu’il est, les femmes rwandaises ou africaines qui s’y adonnent ne se conforment pas à cette régulation. L’autorité administrative de la base ne fait non plus aucun effort de rappeler aux prostituées les mesures réglementaires et d’hygiène sanitaire dont se confiner dans une circonscription donnée pendant l’exercice de son métier, être astreinte au contrôle, se soigner, se présenter périodiquement au bureau de l’inspection du travail ou celui de l’administration publique désigné par le tribunal.

On comprend par là que le métier de prostituée se fait dans le secret particulièrement dans un Rwanda culturel qui jette de l’opprobre sur lui. Ceci est particulièrement différent pour les prostituées exerçant leur métier dans les pays à culture démocratique dont l’Occident où elles payent l’impôt public. Ici donc, de fil en aiguille, en cas de meurtres de ces dernières, les services de l’ordre peuvent fournir des efforts d’investigation qui ne sont pas de niveau souhaité pour le meurtre d’une femme normale morte dans des circonstances similaires ou non.

Pourtant, la Police nationale a tout intérêt à faire aboutir ses investigations fiables contre ces criminels. « Dans le cas contraire, on la prendra pour incapable de remplir son contrat de sécurité et de tranquillité avec la société rwandaise. Par conséquent, ces crimes impunis rentreront dans le registre des violations des droits humains qu’endossera le régime », a déclaré un activiste de protection des droits humains qui a requis l’anonymat.


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