Au cours de sa conférence de presse, le Président de la République Paul Kagame a démenti le fait que la Tanzanie et le Burundi auraient été écarté de la course vers l’intégration dans la Communauté Est Africaine. Il a par contre émis une remarque montrant que certains pays membres de la CAE trainent les pieds dans le processus d’intégration.“

Le fait que certains pays membres de la CAE émettent certaines réserves dans l’exécution des projets communs, cela ne peut pas empêcher les autres pays de déployer leurs efforts dans la poursuite de ces projets de développement. Cependant, ces pays peuvent se joindre aux autres dans l’exécution de ces projets”, a-t-il ainsi répondu à la question d’un journaliste.

A la question des pratiques douteuses de la CPI/Cour Pénale Internationale qui met dans son collimateur uniquement des dirigeants africains, “il est important de connaître la CPI et savoir qu’elle a été créée pour réprimer des crimes commis partout dans le monde et non uniquement certaines personnes. C’est ce que souhaitent les dirigeants africains”, a-t-il dit.

Le président Kagame est ensuite revenu sur la suspension de l’aide militaire américaine au Rwanda suite aux accusations lancées contre le Rwanda selon lesquelles il recruterait des enfants soldats. Il a dit que les rapports incriminant le Rwanda sont faits avec une certaine légèreté parce que, a-t-il- dit, la question d’enfants-soldats est déplacée surtout que l’armée rwandaise est professionnelle, qu’elle ne peut pas commettre cette erreur.

Il a néanmoins dit que quand bien même les USA ont suspendu l’aide militaire, ils restent amis du Rwanda. Et puis, a-t-il ajouté, les Rwandais savent pourvoir à leurs besoins quand les temps durs surviennent.

A la question des troupes rwandaises qui ont été amassées le long de la frontière rwando congolaise de Gisenyi aux temps forts des bombes qui tombaient sur le territoire rwandais, le Chef de l’Etat a dit que l’objectif principal n’était pas de procéder à l’attaque, que plutôt c’était de créer un effet de dissuasion.

Il encore une fois critiqué sévèrement l’attitude de la MONUSCO qui harcèle le M23 comme si ce dernier est un casse-tête au lieu de concentrer ses efforts pour combattre les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) composées d’éléments criminels de génocide du Rwanda de 1994. Il désapprouve la perception de la Monusco qui prend ceux qui restent dans les rangs de4s FDLR pour des enfants.

Le président a dit que tout événement qui se passe dans l’Est de la RDC, même si aucune connexion n’est faite avec le Rwanda, ce dernier en écope de mauvaises conséquences, que c’est pour cette raison qu’il alerte sans cesse la Communauté internationale à résoudre le conflit est rdcongolais.