Le Rwanda a un taux de prévalence du VIH de 3,1 % dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans. Il est resté relativement stable avec une baisse globale depuis la fin des années 1990, ceci à cause d’une meilleure sensibilisation contre le VIH menée par le gouvernement et les partenaires de santé.

« La situation actuelle au Rwanda est que 93 % des personnes ayant besoin de médicaments antirétroviraux (ARV) les reçoivent. Il en est ainsi parce que tous les services liés au VIH / sida sont offerts sans frais », rapporte le Docteur Nsanzimana, chef du département du VIH/SIDA auprès du Rwanda Biomedical Center, dans une interview accordée au quotidien « The New Times ».

Il ajoute que la décentralisation des installations médicales et la formation du personnel de santé à fournir les services, a cimenté les progrès.

« Avec 435 centres de santé dans le pays, 357 d’entre eux offrent des services anti VIH / SIDA. Le nombre minimum de personnel de santé offrant les services est de deux par centre de santé », explique t-il.

Le Plan stratégique national sur le VIH / sida (PSN) a décrit comment le fléau affecte le développement socio-économique du pays. Avec une estimation de 3 % de la population adulte infectée par le virus, les statistiques montrent que la population du Rwanda est moins touchée par rapport aux autres pays de la région.

Les objectifs fixés par le PSN visent à créer l’accès au traitement, aux soins et à la prévention du VIH / SIDA. Cela est étroitement aligné avec le développement économique du Rwanda et de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté de 2008 à 2012 ainsi que le Plan Stratégique dans le secteur de la Santé.

Selon les stratégies ci-dessus, le VIH / SIDA dans la population générale devrait avoir été considérablement réduit d’ici 2012, la morbidité et la mortalité chez les personnes vivant avec le VIH réduites et les personnes infectées par le VIH / sida devraient avoir les mêmes possibilités que la population générale.

John, un nom imagé pour quelqu’un qui voulu garder l’anonymat, un membre de la Coopérative « Ubumwe Cyeya », explique comment il obtient des antirétroviraux à partir de son centre de santé.

« J’obtiens des médicaments tous les mois. Je prends un comprimé pendant la journée et je prends les deux autres dans la soirée », révèle John.

Il a ajouté que lorsque les médicaments sont finis, il retourne au centre de santé où il en obtient d’autres gratuitement.

« Le seul problème avec ces médicaments, c’est que je dois bien me nourrir, si je ne le fais pas, je sens des nausées et j’ai des vertiges. Avec mon petit revenu, il est difficile de manger la quantité nécessaire de nourriture qui va bien avec les médicaments antirétroviraux », ajoute-t-il.