Suite au nombre croissant de réfugiés en provenance de la RDC, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) lance un appel pressant à la communauté internationale pour venir en aide, surtout qu’il il y a une rupture de stock alimentaire, a établi ARI.

« Permettez-moi de vous informer qu’il y a une rupture de stock alimentaire dans les camps de réfugiés de Kiziba, Gihembe, Nyabiheke, et Kigeme », a écrit le Représentant du PAM à Kigali dans une lettre au Ministre rwandais des Réfugiés, le Général Marcel Gatsinzi.

Le Représentant du PAM au Rwanda, Abdoulaye Balde, informe qu’il y a une menace qui pèse sur des personnes très vulnérables, et il attend une réponse urgente de la communauté internationale

Il précise que le Bureau du PAM de Kigali fait face maintenant à une rupture financière alarmante de fonds destinés à nourrir un nombre de plus en plus croissant de réfugiés congolais qui arrivent au Rwanda.

« Quand nous programmons tous les fonds possibles pour couvrir les besoins, nous avons maintenant 1150 mille tonnes de nourriture en stock, avec un stock additionnel de 1600 mille tonnes de maïs et de haricot provenant du Rwanda, et qui peut être fourni d’un moment à l’autre », a ajouté Abdoulaye Balde.

Ces aliments pourraient suffire seulement pour nourrir les bénéficiaires, y compris les nouveaux réfugiés qui sont arrivés, juste jusqu’en Août 2012.

« A moins qu’un nouveau fonds inattendu soit débloqué. Pour le reste, nous n’avons pas d’autre option, si ce n’est de réduire la ration générale de moitié pour tous les réfugiés à partir de Septembre 2012 », a encore fait remarquer le Représentant du PAM à Kigali.

Il a poursuivi :« Nous estimons que $US 4 millions pourraient aider à couvrir la rupture d’environ 3000 mille tonnes de produits alimentaires divers jusqu’en Décembre 2012. Si les fonds nous parviennent, nous serons en mesure de couvrir nos besoins par des achats locaux et d’épargner les réfugiés de la réduction de la ration alimentaire ».

Le Représentant du PAM au Rwanda termine sa lettre en confiant qu’il demeure préoccupé par cette situation, à moins que le PAM parvienne à trouver des ressources pour mener son travail vital dans les camps de réfugiés.

« L’insécurité alimentaire sévira beaucoup plus et endommagera des vies, en même temps qu’elle compromettra le futur des plus jeunes enfants dans les camps », conclue-t-il dans sa lettre.

L’on doit noter que la copie de cette lettre est aussi adressée au Coordinateur des Agences des Nations Unies à Kigali ; au Représentant du HCR ; au Directeur d’USAID ; aux Ambassades des pays occidentaux comme UK ; Canada ; Allemagne ; Japon ; Pays-Bas ; Belgique ; France ; au Brésil et à l’Afrique du Sud ; ainsi qu’au Directeur régional du PAM.