Une pauvreté crasse à Nyamagabe : homme, femme et chèvre dans un même abri

Redigé par ndj
Le 15 mai 2014 à 08:59

Le Couple Harerimana Michel et Uwingabire Claudette, environ 37 ans chacun, vit dans un même abri avec une chèvre attachée à un mât tout près du lit du couple. La maison en question, rien que 4 sur 3 mètres est à moitié couverte de tuiles et de sheeting au point que le couple est exposé aux rigueurs du dur climat de la région montagneuse de Nyamagabe.
« Quand il pleut, nous sommes obligé de nous tenir debout contre le mur jusqu’à ce qu’il cesse », dit Claudette qui avoue que « Souvent nous dormons à (...)

Le Couple Harerimana Michel et Uwingabire Claudette, environ 37 ans chacun, vit dans un même abri avec une chèvre attachée à un mât tout près du lit du couple. La maison en question, rien que 4 sur 3 mètres est à moitié couverte de tuiles et de sheeting au point que le couple est exposé aux rigueurs du dur climat de la région montagneuse de Nyamagabe.

« Quand il pleut, nous sommes obligé de nous tenir debout contre le mur jusqu’à ce qu’il cesse », dit Claudette qui avoue que « Souvent nous dormons à jeun ».
Les dirigeants de cellule Gatovu du Secteur Tare où se trouve le couple disent que celui-ci vient de faire une année et demie dans le coin, qu’ils vont organiser des secours pour ce couple indigent.

Quand on entre dans la bicoque faite en bois et en terre cuite, on est désagréablement surpris de constater que la literie du couple est faite rien que de paille autant que celle sa chèvre, le tout baigné dans une flaque d’eau de la récente pluie qui a été abondante dans le secteur.

« L’eau de pluie stagne ici. Je n’ai pas pu me procurer de tuiles pour terminer la toiture de la maison », confie à IGIHE Michel montrant que la pauvreté endémique qui frappe le couple est structurelle au point qu’elle atteint le psychique développant une paresse lamentable qui annihile la force et la volonté de satisfaire les besoins essentiels.

« Au départ nous dormions sur des nattes. Elles se sont usées. Nous dormons actuellement sur la paille », confie à IGIHE Uwingabire.

Elle et son mari sont soupçonnés par les voisins d’être atteints de déficience mentale car, disent-ils, ils sont comme engourdis et ne font aucun effort personnel d’améliorer leurs conditions de vie.

Néanmois, les autorités de secteur trouvent que ces conditions sont inacceptables. « Nous allons leur chercher une maison de location en attendant qu’on leur construise la leur », a indiqué Kayumba Chance Celestin, l’Exécutif de Secteur ad intérim.


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