Une technologie belge de transformation des déchets en électricité : Un milliard investi

Redigé par IGIHE
Le 19 novembre 2015 à 02:35

La Société rwandaise, Agruni, a signé avec RENTEC, une société de droit belge, un contrat de vente d’une machine d’une valeur d’un milliard Frw. Cette machine traitera les déchets ménagers pour ensuite produire du gaz convertible en électricité.
« A mesure que le processus avancera, nous espérons qu’entre trois et cinq ans, nous serons en mesure de produire du gaz qui donnera aussi de l’électricité », a indiqué Diogène Mitali, Directeur Général de Agruni Company.
Il a ajouté que ce projet a bénéficié de (...)

La Société rwandaise, Agruni, a signé avec RENTEC, une société de droit belge, un contrat de vente d’une machine d’une valeur d’un milliard Frw. Cette machine traitera les déchets ménagers pour ensuite produire du gaz convertible en électricité.

« A mesure que le processus avancera, nous espérons qu’entre trois et cinq ans, nous serons en mesure de produire du gaz qui donnera aussi de l’électricité », a indiqué Diogène Mitali, Directeur Général de Agruni Company.

Il a ajouté que ce projet a bénéficié de l’appui du Gouvernement rwandais et du Royaume de Belgique par le biais de son Ambassade à Kigali. Dans ce cadre, Agruni Company a obtenu un subside de 30 % du coût du Projet.

« Nous payerons le reste par nos propres moyens. Nous devons recourir au prêt de la banque aussi. Le projet rapportera. Nous pourrons recruter un nouveau personnel de 300 personnes qui s’ajoutera à celui en place. Les ingénieurs belges viendront installer la machine et continueront d’assurer la maintenance. Ils passeront une année en formant notre personnel dont une partie poursuivra sa formation en Belgique », a confié le DG deAgruni Company.

Le DG Mitali a informé que la capacité de l’énergie générée à partir des déchets atteindra environ 3Mw. La capacité de production se renforcera pour arriver à générer 12 MW.

Au départ Agruni Cie est une société qui collecte et transporte de déchets dans la grande partie de la ville de Kigali.

« Nous parvenons à collecter 8.000 tonnes des déchets en trois mois. C’est énorme. Nous avons pensé qu’il ne faut pas seulement jeter ces déchets. Mais plutôt qu’il faut les transformer parce que ça rapporte. Nous avons eu des conseils. Nous avons approché les Belges qui construisent des machines et qui recyclent les déchets », encore rapporté Mitali.

Il a ajouté que l’accord signé a été précédé par une longue préparation faite de beaucoup de voyages, même d’études, en Belgique « où nous avons vu de nos propres yeux comment les déchets génèrent l’énergie », a-t-il encore confié.

La machine qui sera achetée fera le triage des déchets. Mais une autre partie transformera les déchets en gaz, puis en électricité.

Pour Tom Verschuere, PDG de la Société belge, RENTEC, basée en Belgique, le contrat signé avec Agruni Company consiste en la fabrication, la fourniture, la mise en service et la formation du personnel dès la première installation de triage pour les déchets ménagers mélangés.

Il a rappelé que la Société RENTEC est spécialisée dans la construction de machines et d’équipements pour le recyclage des déchets.

Le travail consistera à séparer les papiers des plastiques et à récupérer les fractions valorisables qui seront emballées, transportées, et même exportées vers des papeteries ou des sociétés de recyclages des papistiques.

"La Belgique fabrique de grandes installations de traitements des déchets. Ce qu’on a fait pour ce cas précis du Rwanda, c’est refaire l’engineering et adapter cette technologie au contexte spécifique africain", a confié le PDG de RENTEC.

Pour l’instant, Agruni Compagnie avait un investissement important pour la première installation. « On a ainsi réduit un petit peu la capacité de l’installation pour Agruni Cie. On a fait de même pour la technologie. En fait, on utilise le même principe utilisé dans les installations en Europe », a fait encore remarquer le DG Tom.

Il a promis que des ingénieurs et techniciens belges encadreront le personnel avec toutes les compétences. Puisque le contrat est signé, il y a espoir pour que dans 8 à 12 mois, l’installation sera opérationnelle à Kigali.

« Ce projet est une première en Afrique et il s’avère une référence pour d’autres pays qui dupliqueront ce que le Rwanda aura fait pour traiter ses ordures ménagères », a conclu le PDG de RENTEC.

Pour l’Ambassadeur du Royaume de Belgique, Arnout Pauwels, qui était présent lors de la signature du contrat entre ces deux Sociétés, le Gouvernement du Rwanda, à travers RDB (Office de Développement du Rwanda), a toutes les connaissances nécessaires pour fructifier le projet.

« Le Projet est fait d’installations mobiles sur plusieurs conteneurs importés. Des déchets ménagers de la ville qui ne sont pas triés vont arriver en vrac. L’on fera ensuite le tri ici au Rwanda. L’on fera la séparation du papier, de plastiques, du métal et d’autres éléments. On considère le déchet comme une ressource. On enlève de cette ressource tout ce qui a de la valeur et qui va être composté. C’est-à-dire que c’est une ressource d’énergie. Le plastique peut être réutilisé, puis revendu comme une ressource. Ce sera une première pour le Rwanda. Et l’on espère que c’est le début d’une coopération », a expliqué l’Amb. Pauwels.

Avec RNA


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