Les indicateurs qui montrent que d’ici peu le Rwanda ne recourra plus aux aides de la Communauté internationale ont été exposés par Peter A. Malnak, le Directeur de USAID-Rwanda. Parmi ces indicateurs, il a cité une gestion parcimonieuse de l‘aide internationale reçue et un parfait système de taxation.

Malnak dit que USAID-Rwanda a 50 ans d’existence, qu’il apprécie un développement fulgurant enregistré après le génocide des Tutsi de 1994.

« Nous intervenons dans les secteurs éducation, agriculture, démocratie et économie. Le style de coopération entre les deux parties montre que le Rwanda a assis des objectifs clairs et sûrs et qu’il sait dans quelle direction il souhaite diriger les citoyens », a déclaré à la Presse Malnak qui, chiffres à l’appui, montre qu’en 1995, l’espérance de vie du Rwandais était de 30 ans, qu’elle est actuellement de 60 ans.

Pour lui, le Rwanda pourra se passer de l’aide budgétaire d’ici peu car les richesses sociales créées en si peu de temps, 20 ans, les programmes clairs assis de la Deuxième phase du Programme National de Réduction de la Pauvreté et de Développement Economique, ceux de la Vision 2020 tout autant que ceux des Objectifs de Développement du Millénaire, tout cela se fait à une vitesse au delà de la moyenne.

Soulignant que malheureusement l’assiette fiscale est encore étroite,il a néanmoins apprécié la culture de la liberté dans le paiement des taxes et impôts avec l’usage de l’ICT. Il a souligné que tout devra se faire pour que les taxes ne soient pas un poids insupportable pour le contribuable rwandais.

Points à corriger

Peter A.Malnak insiste sur la culture démocratique à instaurer dans la société rwandaise pour qu’il atteigne ses objectifs de développement économique, autant que le suggèrent la plupart des ONGs internationales.

Le Directeur de USAID trouve que le Rwanda a commis une erreur en 2009 quand il a déclaré l’usage de l’Anglais comme langue de transmission des connaissances scolaires en lieu et place du français. Selon lui, cette erreur est capitale surtout que seuls 7% des enseignants rwandais maîtrisaient l’usage de l’anglais.

La loi budgétaire 2013/14 est de 1.653 milliards de francs où il est prévu que 994,9 milliards soit 60.2% viendront des recettes intérieures et 658.6 milliards de francs (39.8%) de l’étranger.