Wikileaks : Kamerhe était bien au courant des opérations « Umoja wetu » conjointement menées par les armées rwandaise et congolaise

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Le 20 septembre 2011 à 10:37

Anciens alliés, Joseph Kabila, le président de la République Démocratique du Congo (RDC) et Vital Kamerhe, l’ancien président du parlement congolais, ont commencé à s’opposer l’un à l’autre lors du lancement des opérations militaires conjointement menées par les soldats rwandais et congolais pour démanteler les rebelles FDLR . C’était début 2009.
Tout a commencé lorsque Vital Kamerhe a publiquement critiqué la décision de son ancien allié, le président Kabila, de laisser des milliers de soldats rwandais (...)

Anciens alliés, Joseph Kabila, le président de la République Démocratique du Congo (RDC) et Vital Kamerhe, l’ancien président du parlement congolais, ont commencé à s’opposer l’un à l’autre lors du lancement des opérations militaires conjointement menées par les soldats rwandais et congolais pour démanteler les rebelles FDLR . C’était début 2009. 

Tout a commencé lorsque Vital Kamerhe a publiquement critiqué la décision de son ancien allié, le président Kabila, de laisser des milliers de soldats rwandais pénétrer en RDC pour combattre des groupes de rebelles rwandais. L’ancien président du parlement congolais disait n’avoir pas été préalablement informé de cette décision. D’où son courroux à l’époque. 

Le câble daté du 8 mai 2009 que Wikileaks vient de dévoiler et relatant une longue discussion entre l’ambassadeur américain en RDC William J. Garvelink et Kikaya Bin Karubi, ancien secrétaire particulier du président congolais Joseph Kabila, tend à démentir Vital Kamerhe qui aurait bel et bien été informé en avance de ces opérations militaires contre les rebelles rwandais. Karubi a déclaré que la saga avec l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, était due à l’ambition excessive de celui-ci.
 
Comme l’indique le site de l’hebdomadaire « Jeune Afrique » qui relaie le câble dévoilé par Wikileaks, « Karubi a insisté sur le fait qu’il n’aurait pas été difficile d’obtenir le soutien des parlementaires pour les opérations communes avec les Rwandais, si cela n’avait pas éveillé trop de mauvais sentiments. Démentant catégoriquement le fait que Kamerhe ait été pris au dépourvu quand l’opération contre les FDLR ont commencé, Karubi a soutenu que Kabila avait informé directement Kamerhe sur l’affaire ».
 
Les opérations qui se sont terminées au mois de mars 2009 auront duré un mois et contribué à fragiliser les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR). La présence des FDLR était considérée comme l’une des principales raisons d’un conflit qui déchire l’est de la RDC. 

Photo : Mars 2009 dans les rues de Goma, des militaires rwandais qui rentrent à la fin des opérations « Umoja Wetu »


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