En Afrique du Sud, le roi zoulou, accusé d’être à l’origine des violences xénophobes, a rejeté toute responsabilité dans ces incidents. La flambée de violences a éclaté à Durban, juste après que le chef traditionnel des 12 millions de Zoulous, ultra majoritaires dans la région, a déclaré que les étrangers devaient « faire leurs bagages et quitter le pays ».

La réunion des leaders traditionnels a été annoncée en urgence par le roi Goodwill Zwelithini. Une rencontre entre le chef zoulou et les ministres de l’Intérieur et de la Sécurité d’Etat il y a quelques jours a certainement accéléré les choses. Devant ses soutiens, le roi Zwelithini a jugé « honteuses » les récentes attaques contre les étrangers en Afrique du Sud. Ces violences ont montré que « le pays n’a pas appris de son passé », selon lui.

En revanche, le chef zoulou a estimé qu’il n’avait aucune responsabilité dans ces événements. Dans un discours prononcé quelques jours avant les premières attaques à Durban, il avait pourtant demandé aux étrangers de « faire leurs bagages et de quitter le pays ». Mais selon lui, ses propos ont été mal traduits et déformés dans les médias. « Si j’avais lancé la guerre dans ce pays, il serait déjà en cendre », a-t-il lancé.

Le roi zoulou assure aujourd’hui qu’il voulait juste envoyer un message aux autorités pour une meilleure application de la loi contre la criminalité et l’immigration illégale. La commission sud-africaine des droits de l’homme a en tout cas ouvert une enquête après ce discours controversé

Les violences xénophobes qui ont touché les villes de Durban et Johannesburg ont fait sept morts et quelque 5 000 déplacés.