Plus d’une quinzaine de militants du parti MSD arrêté ce samedi 8 mars 2014 à la permanence de ce parti sise dans la commune Kinindo ont été auditionnés par les magistrats au parquet de la Mairie de Bujumbura. L’APRODH s’inscrit en faux contre la façon des magistrats de se présenter dans leur cabinet avec des mandats d’arrêt avant même d’auditionner les prévenus.

Ceux qui ont été arrêtés à la permanence du parti MSD sont accusés de rébellion, de participation à un mouvement insurrectionnel dirigé par leur leader Alexis Sinduhije. La police ignore où se trouve actuellement ce leader du parti MSD et comment il a pu s’échapper de son permanence.

Après l’audition de ces 16 membres du parti MSD, ils ont été conduit à la Prison Centrale de Mpimba. Le Président de l’ Association Burundaise pour la Protection des Droits Humains et des Personnes Détenues(APRODH), Pierre Claver Mbonimpa se dit indigner du comportement des magistrats de venir auditionner quelqu’un en tenant à la main son mandat d’arrêt.

Selon Pierre Claver Mbonimpa, ces magistrats ne faisaient que suivre la formalité car les mandats d’arrêts étaient déjà signés même avant l’audition de ces membres du parti MSD.

Vous saurez qu’à part ceux qui sont emprisonnés à la prison centrale de Mpimba, il y a aussi ceux qui ont été grièvement blessés qui se trouvent dans les hôpitaux et sont gardés par les agents du Service Nationale de Renseignement.

En même temps les membres de la CROIX-ROUGE se sont vus refuser d’intervenir pour secourir les blessés par balle lors des affrontements de ce samedi. La police nationale ne nie pas avoir user la force lors de ces affrontements, le porte parole de la Police Nationale, Hélménegilde Harimenshi a fait savoir que la police s’est vue dans l’obligation d’user la force pour pouvoir libérer les deux policiers qui étaient pris en otages par les membres du parti MSD.

Nathan Ndayongeje, Secretaire General du parti MSD blesse dans les affrontements