17 blessés à la panga par des inconnus à Ndera : Simple criminalité ou sabotage ?

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 7 février 2016 à 10:39

Le Quartier de Ndera est un quartier semi urbain de l’Est de Kigali. Il est situé sur l’une des belles collines moutonnantes en plan d’urbanisation qui se chevauchent à l’Est de Kigali. Gasogi l’universitaire suivie de Masoro, le nouveau quartier industriel.
Puis vient alors Ndera avec son hôpital psychiatrique et qui se promet d’être un quartier résidentiel. En continuant vers l’Est, c’est aussi Gasogi qui se veut un nouveau quartier d’affaires avec des immeubles commerciaux qui poussent en hauteur (...)


Le Quartier de Ndera est un quartier semi urbain de l’Est de Kigali. Il est situé sur l’une des belles collines moutonnantes en plan d’urbanisation qui se chevauchent à l’Est de Kigali. Gasogi l’universitaire suivie de Masoro, le nouveau quartier industriel.

Puis vient alors Ndera avec son hôpital psychiatrique et qui se promet d’être un quartier résidentiel. En continuant vers l’Est, c’est aussi Gasogi qui se veut un nouveau quartier d’affaires avec des immeubles commerciaux qui poussent en hauteur et plus loin des hôtels.

C’est dans ce périmètre qu’un groupe d’individus armés de machettes décide de frapper de façon simultanée en ce 1er février 2016 dans quatre sites Kibenga, Runyonza, Cyaruzinge et Rudashya et à 22h00. Bilan : 17 blessés, aucun mort. Des témoins disent que nulle part ces criminels n’ont rien pris des personnes qu’ils ont attaqué et blessé à la machette.

« Les bandits si armés soient-ils dévalisent les maisons qu’ils pillent. Or ce n’est pas le cas auquel nous assistons. Ces criminels voulaient verser le sang des Rwandais uniquement. Si vous aviez vu comment ils ont blessé ces paisibles citoyens dans leurs résidences, vous n’alliez pas croire qu’ils sont encore vivants. Il n’y a que la main de Dieu qui a arrêté la mort. Appelez ceci vol à main armée ou autre chose, nous nous avons notre propre interprétation de ce crime »,

a confié aux habitants du Quartier Ndera en conférence le lendemain de ce crime le général Denis Rutaha, commandant militaire de la Ville de Kigali. Ce général se dit désagréablement surpris par ces fauteurs de troubles qui ont pu passer dans les mailles de divers services de sécurité du quartier où on voit la Police Nationale, les DASSO (District Administrative Security officers mais aussi l’organisation des Démobilisés et autres agents de rondes nocturnes.

Simple Criminalité ou sabotage au moment où les rendez-vous électoraux sont programmés ?

Mais le général dit avoir consommé cet affront et y avoir dégagé une leçon tout autant que le Commandant de la Police en Ville de Kigali ACP Elias Mwesigwa qui a promis aux citoyens de Ndera qu’un tel crime ne se rééditera point : « Nous allons passer au peigne fin le quartier et débusquer ces bandits ».

Un autre responsable de la Police Nationale Rwandaise ayant requis l’anonymat a écarté l’idée d’un sabotage politique mais il a du mal à expliquer comment des bandits décident d’attaquer quatre lieux en même temps distants l’un de l’autre d’au moins un kilomètre.

« Pour le moment, tous les signes montrent que ce sont des bandits. Ils étaient connus pour leur criminalité dans le quartier. Ils ont été arrêtés et les investigations continuent. Je peux vous garantir qu’au stade où en sont les investigations, tout porte à croire que ce sont des bandits », a indiqué notre source policière.

Des personnalités politiques officielles interrogées trouvent que cet incident est à prendre avec tout son sérieux, que c’est une occasion d’évaluer la capacité de nuisance des forces obscures qui veulent manifester leurs intentions d’insécurisation de la société rwandaise.

« Quand le mouvement commencera, il viendra des gens qui vont donner des coups indistincts tuant ici ou là afin de manifester un mécontentement », a confié un Rwandais qui trouve que pour avoir sa part au gâteau il devra recourir aux méthodes de violence.

En ce sens, l’Abbé Thomas Nahimana qui a fondé le Parti ISHEMA RY’URwanda rejoint ce latent fauteur car dans sa méthodologie de lutte politique, il a annoncé qu’au Rwanda il a formé des cellules de propagande politique clandestines de 6 personnes chacune. Même si il dit vouloir approcher et comprendre les autres forces politiques actives dans le pays, il a divulgué un secret qui fait peur aux citoyens rwandais.

« A l’époque actuelle, on ne doit pas mentir en disant qu’on vient sur un terrain de lutte politique démocratique pour embrasser des techniques de clandestinité. Cette clandestinité à la longue crée des pratiques de manifestations violentes. Elle ne peut pas être, dans ses intentions criminelles, maîtrisable par les forces de l’ordre », a dit un politicien qui se désole de voir que la société civile rwandaise a abandonné ses responsabilités et obligations d’enseigner les citoyens à la culture de réclamation pacifique de leurs droits.

« Le Gouvernement a créé de solides garde-fou qui l’empêche de déraper. C’est l’Office de l’Ombudsman qui couvre tout le pays à la chasse des injustices. Cela est bon. Avec cet Office, malgré ses limites, les injustices paysannes et autres ne passent pas impunies. L’Office renforce les activités de la Commission Rwandaise des Droits Humains. Dans ce secteur tout semble bien parti. Les Organisations de protection des droits humains émanant de la société civile croient qu’elles n’ont pas assez de marge d’opération, elles qui croient qu’on ne peut que dénoncer des injustices au moment où les 2 institutions de l’Etat accomplissent cette action excellemment »,

a dit ce politicien qui critique cette société civile pour ne pas parfaire et affiner une autre partie de ses responsabilités et obligations : la pédagogie de la masse à la culture de réclamation de leurs droits de façon strictement pacifique.

Au rythme où vont les choses, la société civile devrait être secouée.

« La société civile rwandaise y compris les médias ne devrait pas avoir un problème pour être financée à partir du budget national. Elle ne sera pas la première à l’être car même la société civile occidentale a des subsides des gouvernements européens ou canadiens. Ce qui importe c’est qu’elle soit active et qu’elle épaule les stratégies et programmes gouvernementaux de développement socio économique et de revisitation méticuleuse des défis qui surgissent dans la société »,

a déclaré un membre éminent de la société civile qui n’a pas voulu être cité. Il veut montrer que ce calme plat de la société rwandais peut cacher beaucoup de sentiments.

« Il faut que les gens exprimer leurs sentiments. Ça c’est le rôle d’une société civile faite de vrais et conséquents sociologues. Ce n’est pas n’importe qui qui peut canaliser les sentiments et changer les rancoeurs en une énergie positive au service de la société »,a-t-il dit montrant que le Rwanda a beaucoup de chemin à faire pour épanouir des gens qui pensent autrement qu’ils n’agissent.


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