Lors des célébrations du 10 décembre 2024 marquant les 25 ans de la CNDH et les 76 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, Dr. Ugirashebuja a mis en évidence l’impact de cette institution dans la mise en place de lois et programmes qui ont permis d’inclure des catégories de citoyens auparavant marginalisées, et ce, dans le respect des droits humains.
Il a expliqué que la montée en flèche de l’espérance de vie au Rwanda est en grande partie due à l’engagement du gouvernement et à l’apport de la CNDH, qui a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de politiques publiques inclusives, particulièrement en ce qui concerne les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les personnes âgées, les réfugiés et les migrants.
Il a aussi rappelé que la tragédie du génocide contre les Tutsi avait profondément affecté le tissu social du pays, et que la reconstruction s’est faite en mettant l’accent sur le respect des droits humains afin d’éviter que de telles atrocités ne se reproduisent.
Dr. Ugirashebuja a ajouté : « La Constitution du Rwanda garantit des droits fondamentaux et des libertés. Des institutions comme la CNDH ont joué un rôle crucial dans la sensibilisation de la population à la défense de leurs droits et dans la surveillance de la conformité aux lois. »
Il a notamment salué les progrès réalisés en matière de représentation des femmes, précisant que le Rwanda est l’un des pays leaders dans la représentation féminine dans les instances décisionnelles, avec plus de 60% de femmes au Parlement, un fait qu’il a qualifié de source de fierté nationale.
Le président de la CNDH, Umurungi Providence, a précisé que si la commission avait été l’une des premières du genre sur le continent, elle avait depuis lors gagné en influence, se positionnant aujourd’hui parmi les références mondiales en matière de respect des droits humains.
Elle a rappelé les nombreux cas où la CNDH a plaidé en faveur du respect des droits de l’homme, tout en précisant que des problèmes subsistent, notamment en matière de surpopulation carcérale et de lenteur dans le système judiciaire.
« Des progrès ont été réalisés, comme l’amélioration des conditions des prisonniers et l’égalité de traitement entre hommes et femmes en détention. Toutefois, nous constatons une augmentation des crimes, entraînant une surpopulation carcérale et des retards dans les procédures judiciaires" », a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne les centres de rééducation, Umurungi a signalé une surpopulation, notamment parmi les jeunes, et a insisté sur la nécessité de renforcer les efforts pour éviter que cette tendance ne se perpétue.
Le coordonnateur des branches des Nations Unies au Rwanda, Ozzonia Ojielo, a quant à lui souligné l’importance de la coopération entre tous les secteurs pour garantir le respect des droits humains, précisant que bien que le Rwanda ait des institutions solides en place, le continent africain dans son ensemble doit encore fournir des efforts considérables pour garantir l’application universelle de ces droits.
Il a conclu en rappelant que l’Afrique, en tant que continent en développement, a encore de nombreux défis à relever en matière de droits humains, avec des situations où les progrès demeurent lents et nécessitent une attention soutenue de la part des gouvernements.
La CNDH a ainsi marqué un quart de siècle de travail acharné, avec des résultats tangibles dans l’amélioration de la situation des droits humains au Rwanda, mais les défis restent nombreux, et la vigilance demeure essentielle pour garantir des progrès durables dans ce domaine.
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