Il faut dire que l’Afrique et l’Europe ont beaucoup de sujets sur la table.

Compte tenu de la proximité, les deux continents sont liés par un destin commun.

Qu’il s’agisse de la relance économique post Covid 19, de la transition énergétique et numérique, de la lutte contre le terrorisme, du problème épineux de la migration et bien d’autres.

Ceci a fait l’objet d’une conférence de presse qui a eu lieu ce lundi 14 mars 2022 au centre culturel francophone.

Animée par les ambassadeurs de France et de l’union européenne au Rwanda en compagnie de Mme Shakila Umutoni, directrice général pour l’Afrique au ministère des affaires étrangères.

Les orateurs ont évoqué la nouvelle dynamique entre l’Afrique et l’Europe qui s’est concrétisée par le dernier sommet de Bruxelles.

D’après Mme Shakila, il y avait une particularité qu’il faut bien souligner.
Ce n’était plus ces longs monologues des discours des Chefs d’Etats et de gouvernements. Non.

Mais une préparation en amonts et de thématiques avec des « in-puts » des Africains et des Européens. Mais aussi la conférence des ministres des affaires étrangères tenue à Kigali qui avait peaufiné les dossiers.

Enfin, un sommet à Bruxelles avec un format nouveau : celui des tables rondes autour des thématiques et des interactions.

Manifestement, lors des travaux préparatoires, Mme Shakila a constaté un changement de méthode compris et accepter de part et d’autre.

Car, interroger la relation Afrique Europe, c’est surtout parler des interactions au niveau du commerce, des infrastructures, de la santé, l’innovation, le climat, paix et sécurité et bien d’autres.

Le défi reste ce changement de paradigme.

Car la relation Afrique Europe est sujette à des tensions et des incompréhensions. Des difficultés à la fois structurelles et même conjoncturelles.

L’ambassadeur de l’union européenne au Rwanda a indiqué qu’à Bruxelles on a fixé un agenda et des objectifs pour surmonter « ensemble » les défis communs.

Mais plus particulièrement on a décidé d’opérer « un changement ». Entre autre, l’instauration d’un calendrier de suivi.

Et derrière les mots, il y aura la méthode.

L’union africaine et l’union européenne connaissent des divergences en interne. Ce qui les perturbent sur la scène internationale et empêche de parler d’une seule voix.

L’ambassadeur de France au Rwanda a salué entre autre l’accompagnement de l’union européenne dans la production de vaccins sur le sol africain.

La preuve que lorsqu’on travaille de concert, on obtient des résultats. Les plus sceptiques invoquaient « les brevets » comme insurmontables.

Mais l’Afrique est au centre d’une convoitise de plus en plus agressive. Toutes les puissances se la disputent pour ses ressources naturelles. La Russie, la Turquie après la Chine organisent des sommets avec l’Afrique.

Et tout récemment les Emirats Arabes Unis.

La présence militaire Russe au Mali et en Centrafrique n’est pas passé inaperçue et suscite des positionnements à renouveler.

L’union européenne a lancé une nouvelle stratégie de connectivité en organisant le financement de projets d’infrastructures en Afrique dans « Global Gateway ».

Il s’agit d’un montant de cent cinquante milliards d’euros des infrastructures sanitaires, numériques, énergétiques et de transport sur six ans.

Mais le premier couac réside déjà dans le défaut de précision concernant la part des prêts, des garanties, des subventions ni de contribution du secteur privé.