D’un côté, le Rwanda a démontré une ouverture au dialogue et à l’amélioration des relations bilatérales. Ceci est évident à travers les visites au plus haut niveau effectuées par le Président Kagame a deux reprises, son Premier Ministre, et son ministre des Affaires Étrangères.
Ces initiatives attestent d’une volonté rwandaise de renforcer les liens, malgré un passé complexe entre les deux pays.
En revanche, la réponse du Burundi à ces avances diplomatiques est restée modeste.
Aucune visite de même envergure n’a été organisée par les plus hautes autorités burundaises.
Les rares visites au Rwanda ont été effectuées par des ministres de second rang, et la participation du Vice-président burundais à une conférence internationale sur le tourisme au Rwanda ne semblait pas avoir de motivations bilatérales.
La situation s’est compliquée davantage avec les accusations lancées par le Président Ndayishimiye, qui a reproché aux Rwandais de mentir lors des discussions bilatérales.
Cette accusation a jeté une ombre sur les efforts de réconciliation.
Parallèlement, le rôle ambigu du Burundi dans le conflit de l’Est de la RDC a attiré l’attention. Des troupes burundaises, envoyées sous le mandat de l’EAC, ont été pris en flagrant délit de collaborer avec les FDLR et de combattre le M23 en se déguisant en soldats de la FARDC.
Ceci indique sans l’ombre d’un doute de la proximité idéologique avec les FDLR et l’appât du gain car le Président Tshisekedi alloue un gros budget au contingent Burundais.
L’affectation de ces fonds est aussi un point de crispation.
Ces actions, et la suite des événements, notamment la capture et l’exhibition de militaires burundais, ont exacerbé les tensions.
Le paysage politique interne du Burundi offre une perspective additionnelle sur cette crise.
Des voix divergentes au sein même de l’establishment, comme celle du Secrétaire Général du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo, suggèrent une réflexion plus nuancée sur la fermeture des frontières avec le Rwanda.
De même, l’opposition, représentée par l’UPRONA, partage une vision similaire, pointant vers un déficit de leadership et de stratégie diplomatique au sommet de l’État burundais.
La crise actuelle entre le Burundi et le Rwanda révèle des complexités profondes et des défis dans la diplomatie régionale.
D’un côté, les efforts du Rwanda pour améliorer les relations semblent être accueillis par une réticence et des actions contradictoires de la part du Burundi.
De l’autre, les tensions internes au Burundi et les accusations portées contre le Rwanda suggèrent que les problèmes résident davantage à Bujumbura qu’à Kigali.
Cette situation souligne l’importance de la diplomatie nuancée et de la compréhension mutuelle pour surmonter les défis historiques et actuels dans les relations entre ces deux pays voisins.
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