L’agriculture est la principale menace pour les forêts sacrées. Les populations rurales, souvent pauvres, sont contraintes de défricher des terres pour cultiver. L’urbanisation est également un facteur de destruction des forêts sacrées. Les villes s’étendent et les forêts sacrées sont souvent remplacées par des infrastructures.

Modeste Zinsou, Directeur de l’office régional de tourisme de Ouidah s’en offusque : c’est un lieu mythique. C’était une forêt, mais elle n’existe plus. La raison en est simplement que le gouvernement de la période de la révolution a vu le mal partout. Ils ont donc décidé de couper toute la forêt. Elle a été totalement réduite. Dans les temps modernes, elle a été modernisée et maintenant, nous avons une station-service à sa place.

La pauvreté est également un facteur de la disparition des forêts sacrées. Les populations locales, qui sont souvent les gardiennes de ces forêts, ne disposent pas des ressources nécessaires pour les préserver.

La forêt sacrée Aveleketezou, située à Ouidah, est un exemple de cette disparition. Cette forêt était un lieu de culte important pour les adeptes du vaudou. Elle a été complètement détruite pour laisser place à une station-service.

Face à cette situation, les autorités béninoises ont pris des mesures pour protéger les forêts sacrées. Depuis 2016, il est interdit de couper des arbres sans l’autorisation de l’État. De plus, le gouvernement a investi environ 3 milliards de dollars dans les secteurs de la culture et du tourisme.

Cependant, ces mesures ne suffisent pas à garantir la préservation des forêts sacrées. Il est nécessaire de mettre en place des programmes de sensibilisation et de développement durable pour que les populations locales puissent vivre en harmonie avec ces forêts.

Les forêts sacrées du Bénin sont un patrimoine unique et précieux. Elles sont essentielles à la biodiversité et au bien-être des populations locales. Il est urgent de prendre des mesures pour les protéger.

Bénin : les forêts sacrées, un patrimoine en danger