Cette annonce a été faite le 17 juin 2025, lors d’une réunion avec les membres de la Commission des affaires sociales et des droits de l’homme du Sénat, à la suite d’un rapport présentant les conclusions d’une visite sur plusieurs îles du pays.

Mme Muganza a indiqué que des études menées en partenariat avec divers acteurs ont révélé la richesse écologique unique des îles, ce qui les rend propices à leur classement en Parc national insulaire.

« Il est clair que ces îles, qui abritent des écosystèmes uniques, pourraient être regroupées et classées en une zone protégée majeure, un Parc national insulaire, d’ici à 2028 », a-t-elle déclaré.

Elle a toutefois relevé plusieurs obstacles à surmonter pour garantir un développement harmonieux et bénéfique, tant pour les communautés locales que pour le pays. Parmi les défis identifiés figurent le manque d’infrastructures, des problèmes liés à la régularisation foncière sur certaines îles, ainsi qu’un système de transport encore insuffisamment développé.

Pour sa part, le sénateur Jean Pierre Dusingizemungu a estimé que les îles devraient être valorisées en tant que destinations touristiques, susceptibles de générer des revenus importants pour l’économie.

« Je pense que ces îles devraient être développées en sites touristiques d’exception. Certaines revêtent une importance historique pour le Rwanda. Il convient de promouvoir un tourisme de haute qualité sur l’ensemble des îles, à l’exception de Nkombo, qui devrait rester en grande partie résidentielle », a-t-il déclaré.

Il a également suggéré que ces îles pourraient devenir des centres de recherche sur les plantes médicinales, tout en offrant des opportunités dans des domaines tels que l’apiculture et l’élevage bovin.

« Je suis convaincu que ces îles recèlent un potentiel économique important, peut-être même supérieur à celui du tourisme lié aux gorilles, comme j’ai pu le constater personnellement », a-t-il ajouté.

Le Rwanda dispose déjà de plusieurs parcs nationaux – le Parc national des Volcans, le Parc national de l’Akagera et le Parc national de Nyungwe – qui attirent chaque année un nombre important de visiteurs.

Le tourisme constitue un pilier essentiel de l’économie nationale, et le pays entend se positionner comme l’une des principales destinations africaines en matière d’écotourisme et de tourisme culturel.

La présidente de la commission, Umuhire Adrie, a souligné l’importance de préparer soigneusement l’aménagement des îles, tout en veillant à ce que les communautés locales bénéficient directement de ces projets.

Le sénateur Niyomugabo Cyprien a renchéri en affirmant qu’un développement bien encadré des îles pourrait générer des revenus substantiels pour le pays. Il a également plaidé pour une meilleure valorisation du patrimoine culturel dans la région à travers le tourisme.

En 2024, le secteur touristique a généré 647 millions de dollars (environ 932 milliards de francs rwandais), soit une hausse de 4,3 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance a été principalement portée par une augmentation de 27 % du tourisme lié aux gorilles, ainsi qu’une hausse de 11 % du trafic aérien.

La directrice générale adjointe du RDB, Juliana Kangeli Muganza, a annoncé que le Rwanda projette de créer un Parc national insulaire d’ici 2028