Lors d’une réunion organisée à Bujumbura le 16 octobre 2024, la CENI a présenté le calendrier électoral et les modalités d’enrôlement.
Cependant, des partis, dont le CODEBU (conseil pour la démocratie et le développement durable du Burundi) et Sahwanya Frodebu, ont exprimé leur mécontentement, jugeant ces délais irréalistes.
Kefa Nibizi, président du parti CODEBU, s’est exprimé au nom de son parti et de Sahwanya Frodebu. « Le Code électoral permet aux partis de se constituer en coalition, mais il est impossible de le faire en deux jours, entre le 7 et le 9 décembre 2024. Ce délai est irréaliste », a-t-il affirmé.
Les critiques portent également sur la durée accordée pour le dépôt des candidatures, fixée entre 10 et 15 jours pour les élections communales et législatives. « Même en respectant le minimum requis, cette période est insuffisante. C’est pourquoi nous proposons une extension de sept jours, afin que les candidats puissent obtenir les documents nécessaires sans précipitation », a suggéré Nibizi.
Il a également regretté le manque de consultation préalable avec les partis politiques lors de l’élaboration du calendrier électoral. « Nous nous attendions à une consultation, mais nous avons été simplement informés d’un calendrier déjà fixé », a-t-il déclaré.
Face à ces préoccupations, Kefa Nibizi a proposé une prolongation de 60 jours du calendrier électoral, entre la convocation des élections et le début du dépôt des candidatures, afin de permettre aux partis de s’organiser en coalition et d’éviter toute confusion.
Le parti au pouvoir, quant à lui, ne semble pas préoccupé par ces critiques, comme c’est souvent le cas lors des processus électoraux au Burundi.
Ce sont précisément ces controverses qui déclenchent régulièrement des tensions, notamment entre l’opposition et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Lors des précédents scrutins, la CENI avait été dirigée par des personnalités accusées par l’opposition d’être des instruments du parti CNDD-FDD.
Pierre Claver Ndayicariye et Pierre Claver Kazihise, anciens présidents de la CENI, avaient été pointés du doigt pour leur proximité avec le parti au pouvoir, que l’opposition accuse d’utiliser la commission pour orchestrer des fraudes électorales en sa faveur.
Cette méfiance persistante alimente les soupçons de manipulation du processus électoral et entretient un climat de défiance qui risque de compromettre la transparence et l’équité des élections à venir.
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