En fin d’après-midi, sur la sous-colline Nyabisaka, colline Ntobwe, dans la zone Mungwa, Remegie Murekambanze a été touché à plus de vingt reprises par des balles tirées par un agent de la Police nationale du Burundi (PNB), identifié comme Élie Butoyi.

Selon des témoins présents, le policier aurait ouvert le feu alors que la victime résistait lors de son transfert vers les cachots de Mungwa. Gravement blessé, Remegie a été transporté à l’hôpital régional de Gitega, où il a succombé à ses blessures peu après son admission.

Le second drame est survenu plus tôt dans la matinée, dans le quartier Shatanya, le corps d’un trentenaire originaire de la colline Nyamagana, commune Bugendana, du nom de Jean Marie, ayant été découvert sur le terrain de football du quartier. Employé comme veilleur dans une pharmacie voisine, il aurait tenté de s’opposer à des individus armés avant d’être abattu, selon des habitants.

En outre, les habitants de la localité déclarent vivre dans l’angoisse, redoutant pour leur vie et leurs biens, d’autant que les forces de l’ordre, chargées de leur protection, sont parfois complices de ces violences.

Par ailleurs, l’organisation non gouvernementale burundaise, créée par un collectif de journalistes « SOS Médias Burundi » rapporte avoir recensé, depuis juin 2025, plus de 35 personnes exécutées dans des circonstances obscures, leurs corps ayant été retrouvés pendus à des arbres, dans leurs maisons ou flottant dans les rivières.

La province de Gitega, au centre du Burundi, a été frappée par deux incidents mortels en l’espace de quelques heures, provoquant effroi et indignation