Cameroun : Paul Biya conserve le pouvoir pour un huitième mandat

Redigé par IGIHE
Le 27 octobre 2025 à 04:27

Le président camerounais Paul Biya, doyen des chefs d’État en exercice dans le monde, a été réélu pour un huitième mandat consécutif, selon les résultats officiels proclamés ce lundi par le Conseil constitutionnel. Âgé de 92 ans, le chef de l’État, au pouvoir depuis 1982, a obtenu 53,7 % des voix.

Son principal adversaire, Issa Tchiroma Bakary, ancien porte-parole du gouvernement et ministre de l’Emploi, a recueilli 35,2 % des suffrages, d’après les chiffres annoncés par le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana. Cette victoire assure à Paul Biya un nouveau mandat de sept ans à la tête du pays.

Le scrutin de cette année a suscité une attention particulière, portée par la campagne énergique d’Issa Tchiroma Bakary. Ce dernier est parvenu à rassembler de vastes foules et à fédérer autour de lui une coalition de partis d’opposition et de mouvements civiques. Toutefois, la machine électorale bien rodée du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et la fidélité d’une large partie de l’électorat ont permis au président sortant de conserver l’avantage.

Alors que les partisans de Paul Biya célébraient sa victoire dans plusieurs localités, d’autres régions du pays demeuraient sous tension. À Bamenda, grande ville anglophone de l’ouest, les rues sont restées désertes, la population craignant des violences post-électorales. À Douala, au moins quatre personnes auraient été tuées dimanche lors d’affrontements entre manifestants et forces de sécurité, selon des sources locales.

Depuis son accession au pouvoir il y a plus de quarante ans, Paul Biya a marqué la vie politique camerounaise. Sous sa présidence, le pays a connu une expansion notable de son système éducatif, la création de plusieurs universités publiques, et la résolution pacifique du différend frontalier avec le Nigeria sur la péninsule de Bakassi, riche en pétrole.

Toutefois, son gouvernement reste confronté à des défis majeurs : la crise séparatiste dans les régions anglophones, le chômage élevé des jeunes, la corruption et les carences en matière d’infrastructures et de services publics.

Le président camerounais Paul Biya, doyen des chefs d’État en exercice dans le monde, a été réélu pour un huitième mandat consécutif

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