Les prévenus, âgés de 41 à 60 ans, comprennent un élu, un galeriste, un enseignant, une voyante et un spécialiste en informatique.
Ils sont accusés d’avoir publié en ligne des commentaires malveillants sur le « genre » et la « sexualité » de Brigitte Macron, allant jusqu’à assimiler l’écart d’âge entre elle et le président Emmanuel Macron à de la « pédophilie », selon le parquet de Paris.
Les auteurs présumés ont été sélectionnés « parmi les plus virulents » dans le cadre de l’enquête déclenchée après une plainte déposée par la Première dame le 27 août 2024, laquelle a conduit à plusieurs vagues d’arrestations en décembre 2024 et février 2025.
S’ils sont reconnus coupables, les dix prévenus encourent jusqu’à deux ans de prison. L’avocat de Brigitte Macron, Jean Ennochi, n’a toutefois pas précisé si elle assistera au procès.
Parmi les accusés figurent Aurélien Poirson-Atlan, 41 ans, publiciste connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « Zoé Sagan », souvent associé à des cercles complotistes, et Delphine J., 51 ans, voyante et journaliste autoproclamée connue sous le nom d’Amandine Roy. Cette dernière a joué un rôle majeur dans la diffusion d’une rumeur selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, serait une femme transgenre née Jean-Michel, en référence au prénom de son frère.
Delphine J. avait été condamnée pour diffamation en 2024 aux côtés de la journaliste indépendante Natacha Rey, avant d’être acquittée en appel le 10 juillet 2025. Brigitte Macron et son frère ont formé un pourvoi devant la Cour de cassation contre cette décision.
Ces rumeurs, apparues dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, ont été amplifiées par des cercles d’extrême droite et des théoriciens du complot, en France comme aux États-Unis. La podcasteuse conservatrice Candace Owens a notamment produit une série de vidéos intitulée Becoming Brigitte, qui a contribué à diffuser ces fausses allégations.
Le couple présidentiel a déposé en juillet une plainte pour diffamation aux États-Unis contre Owens et prévoit de présenter des preuves « scientifiques » et des photos démontrant que la Première dame n’est pas transgenre. Plusieurs des prévenus à Paris sont accusés d’avoir relayé ou amplifié ces contenus en ligne.
Le procès intervient également après la révélation d’un piratage du dossier fiscal en ligne de Brigitte Macron en septembre 2024, où son prénom aurait été modifié en « Jean-Michel ». « Madame Macron a engagé une action en justice pour savoir d’où venait cette modification, et les enquêteurs ont identifié deux personnes », a déclaré Tristan Bromet, son chef de cabinet.
Certaines publications relayées par les prévenus appelaient même à ce que « 2 000 personnes se rendent de porte en porte à Amiens pour élucider l’affaire Brigitte », promettant l’implication de blogueurs américains.
Le président Emmanuel Macron a qualifié les accusations visant son épouse de « fausses et fabriquées », soulignant lors de la Journée internationale des femmes que « le pire, ce sont les fausses informations et les scénarios inventés : les gens finissent par y croire ».
Ce type de désinformation n’épargne pas d’autres figures politiques féminines de premier plan : Michelle Obama, Kamala Harris ou Jacinda Ardern ont, elles aussi, été visées par de fausses rumeurs relatives à leur genre ou à leur orientation sexuelle.














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