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Colin Powell, un homme au destin exceptionnel

Redigé par Tite Gatabazi
Le 21 octobre 2021 à 02:52

Il a rendu les armes le 18 octobre 2021 à l’hôpital militaire Walter Reed dans le Maryland aux Etats Unis.

Atteint d’un myélome multiple, cette forme de cancer de sang a affaibli considérablement son système immunitaire, lui qui était vacciné contre le Covid 19.

Il n’a pas pu résister aux complications de ce fichu Covid 19 qui l’ont emporté. Il avait quatre-vingt-quatre ans.

Lui, c’est le très respecté Général Américain quatre étoiles, Colin Powell.

Premier Afro-Américain a occupé les prestigieux postes respectivement de Chef d’Etat-major Interarmées de 1989 à 1993 puis de Secrétaire d’Etat Américain sous George W.Bush de 2001 à 2005.

Issu d’une famille des migrants Jamaïcains, il est né et a grandi dans le Bronx, la banlieue de New York.

Dans un communiqué rendu public, sa famille déclare : « nous avons perdu un mari, un père et grand-père remarquable et aimant et un grand Américain. Il était entièrement vacciné ».

Colin Powell, c’est une ascension sociale, militaire et politique réussie.

Avec des honneurs en tout genre et des décorations pour son héroïsme militaire au point d’obtenir la médaille Présidentielle de la liberté à deux reprises.

Ce fut un pionnier et il en avait conscience.

Son parcours atteste qu’il est le premier « noir » à accéder à ces postes prestigieux.

Il l’évoque dans son livre autobiographique intitulé « Voyage américain ». Il en profite pour évoquer ce que cela signifie d’être américain et les paradoxes auxquels il s’est confronté en tant que patriote et homme noir.

Ainsi que l’écrivait William du Bois dans son livre « Les âmes du peuple noir » : cette sensation toute particulière et propre aux Afro-Américains :

« On sent qu’on est deux : un américain, un noir ; deux âmes, deux pensées, deux aspirations non conciliées, deux idéaux en guerre dans un corps sombre, dont seule la force tenace l’empêche de se déchirer ».

Une double identité qui implique une tension permanente. Colin Powell l’a incarné à la perfection.

Certains ont encore en mémoire sa prestation du 5 février 2003 au Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les armes de destruction massives de Saddam Hussein. Avec son petit flacon brandit en signe de preuve irréfutable.

Il admettra plus tard que ce mensonge restera une tâche sur sa réputation.

A sa décharge, on sait qu’il était pris en tenaille entre le Vice-Président, Dick Cheney et le Secrétaire à la Défense, Donald Ramsfeld ; dits « les faucons ».

Et que c’est par loyauté qu’il avait engagé sa respectabilité pour présenter et défendre des arguments fallacieux et justifier ainsi l’invasion de l’Irak.

Mais il avait fait cette longue présentation à la face du monde au nom et dans l’intérêt des Etats Unis.

Apres ses fonctions, il prendra ses distances avec le parti républicain allant jusqu’à soutenir les candidats démocrates dont Barack Obama et Hillary Clinton.

Jusqu’à la fin de ses jours, il sera resté un homme digne.

Reposez Paix, Général Powell !

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