Interrogé sur les conclusions du sommet régional de Dar es-Salaam, Paul Kagame s’est déclaré "satisfait" des discussions qui ont permis d’aborder l’avenir et de dégager des perspectives encourageantes. Toutefois, il a pointé du doigt le comportement de son homologue congolais, estimant que "l’absence physique de Félix Tshisekedi en dit long sur ses intentions". Selon lui, alors que certains recherchent une solution pacifique, le président congolais "préfère la guerre".
Lors du sommet extraordinaire entre la SADC et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), les dirigeants ont demandé des négociations entre le gouvernement congolais et le M23 ainsi que le retrait des troupes rwandaises de la RDC.
Kagame a démenti toute présence militaire de son pays sur le territoire congolais, rejetant la responsabilité sur Kinshasa : "Le problème vient de la RDC et c’est là qu’il se trouve. Nous avons signé plusieurs accords depuis 2007, mais la RDC ne les a jamais respectés."
Face aux accusations de soutien au M23, Kagame a affirmé que son pays était embarqué dans une crise "causée par des voisins irresponsables et des acteurs extérieurs". Il a déclaré ressentir de la compassion pour le M23, estimant que ce mouvement "défend une population persécutée, tuée et chassée de chez elle simplement parce qu’elle a des liens avec le Rwanda".
Kagame a également critiqué l’attitude des pays européens, notamment la Belgique, les accusant de fermer les yeux sur l’implication de mercenaires européens dans le conflit tout en pointant du doigt le Rwanda.
Le Président a réaffirmé la menace représentée par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), accusant la RDC de les utiliser contre le Rwanda.
"Ces individus conservent leur idéologie et rêvent toujours de revenir au Rwanda pour y commettre un autre génocide", a-t-il affirmé, rappelant que les FDLR avaient mené plusieurs attaques sur le territoire rwandais, notamment en 2019 et 2022.
Concernant les craintes d’une extension du conflit à l’ensemble de la région, le Président Kagame a estimé que la responsabilité incombait aux dirigeants congolais et burundais, qu’il accuse d’attiser les tensions à des fins politiques. "Ils doivent affronter la réalité et résoudre les véritables problèmes", a-t-il martelé.
La crise du M23, qui secoue la région depuis près de trois décennies, revient sur le devant de la scène internationale alors que les dirigeants se préparent à l’examiner de plus près lors du prochain sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.
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