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Rwanda : Livraison de la millionième cuisinière écoresponsable

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 4 novembre 2022 à 11:40

Plus de 2,8 milliards de personnes à travers le monde utilisent encore des combustibles de cuisson traditionnels, parmi lesquels le charbon de bois et le bois de chauffage. Ces produits combustibles sont de grands contributeurs aux émissions de carbone et ont des effets dévastateurs sur l’environnement et le changement climatique.

Le Rwanda fait partie des pays dont la plus grande partie de la population utilisent ces genres de combustibles pour cuisson à caractère traditionnels. Les chiffres rendus publics par le ministère Rwandais de l’Environnement indiquent que 79,9% de la population dépend du charbon de bois et du bois proprement dit comme combustibles de cuisine, mais que parmi les populations rurales, les statistiques des usagers du bois de chauffe représentent plus de 90%.

Le Rwanda a besoin de plus de 1,37 milliard de dollars d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de réduction de l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffage, afin de pouvoir passer de 83 % en 2019 à 42 % de la population à l’orée 2030, indique la même source.

Le gouvernement affirme que cet objectif ne sera atteint que si et seulement si, il y a une collaboration tous azimuts avec les membres du secteur privé et celle des donateurs.

Outre leurs effets sur l’environnement, certaines parties du Rwanda ont encore du mal à accéder au charbon de bois et au bois de chauffage comme sources de combustible en fonction de leur topographie et du fait qu’il y a eu une déforestation importante au fil des ans, ce qui a rendu le bois de chauffage rare.

La majorité de ces zones se trouvent dans la province de l’Est, principalement dans les districts de Ngoma, Bugesera et Rwamagana.

Même son de cloche chez le gouverneur de la province de l’Est, Mr Emmanuel Gasana, qui a révélé que certains de ses administrés utilisaient parfois des herbes sèches pour cuisiner.

"En ce qui concerne les combustibles de cuisson, notre province comprend facilement cette préoccupation car, les habitants des districts tels que Ngoma, Rwamagana ou Bugesera sont durement touchés par le manque du bois de chauffe, ils en sont réduits a utiliser des mauvaises herbes sèches comme alternative au combustible de cuisson", a-t-il déclaré.

Les résidents expliquent également qu’ils ont du mal à préparer de la nourriture pour ceux qui n’ont pas de forets boisées car, ils perdent beaucoup de temps à errer à travers monts et vallées les collines pour le ramassage du bois.

Ernestine Umutesi, une mère au foyer de quatre enfants réside en cellule de Mwulire, district de Rwamagana, province de l’est du Rwanda.

Elle a souligné que sa famille n’arrivait pratiquement plus à s’auto suffire en combustibles de cuisson, parmi les propriétés familiales ne figurant point de foret boisée, a-t-elle témoigné.

C’est cette carence de bois de chauffe qui pousse parents et enfants, à errer comme des âmes en peines sur les collines et dans les buissons pour pouvoir préparer la nourriture car, ne pouvant s’offrir le luxe de confronter le prix d’un sac de charbon de bois, dont le coût oscille actuellement entre 8 000 et 10 000 Frw.

« En dehors du charbon de bois, poursuit la mère au foyer, le bois de chauffage acheté à 500 Frw n’est utilisé que pour une cuisson unique du repas familial. Tous ces cas d’espèce vous démontre à quel point l’obtention des combustibles de cuisine est une épine dans nos pieds », a conclu dame Umutesi.

D’autres habitants expliquent que ceux qui ont les moyens d’acheter un sac de charbon de bois ne peuvent pas l’utiliser pour plus de deux semaines, ce qui génère des dépenses exorbitantes, déséquilibrant le budget familial.

Dans le but de réduire de telles dépenses, mais et surtout de revoir à la baisse aussi les émissions de CO2, tout en protégeant les forêts, le projet « Tubeho Neza » (Live Well) distribue des cuisinières éco énergétiques qui fonctionnent au bois, mais en utilisant une quantité sensiblement réduite. Il réduit en effet l’utilisation du bois de 71 % et, une fois le projet terminé, une économie de déforestation estimée à 64 km2 de forêts chaque année devrait être un escomptée.
Le projet est géré par l’ONG, « DelAgua » engagé à améliorer les moyens de subsistance des petites gens dans les ménages à faibles revenus, grâce à l’accès à des cuisinières vertes, respectueuses du climat et de la santé. Le projet les délivre aux bénéficiaires gratuitement et se concentre spécifiquement sur les communautés rurales. « DelAgua, » une ONG Britannique s’y attèle depuis qu’il s’est établi au Rwanda en 2012. Il fournit le brasero vert gratuitement car, un réchaud aussi performant serait au-dessus des moyens du pouvoir d’achat pour le groupe cible de DelAgua, à savoir les ménages à faibles et moyens revenus.

Même subventionnés ces cuisinières vertes, si efficaces soient-elles, resteraient hors de portée du portefeuille des ruraux. « Tubeho Neza » permet donc à ceux qui en ont le plus besoin et qui étaient auparavant privés d’une cuisine propre, d’accéder au réchaud à fusée de la meilleure qualité disponible avec tous les avantages connexes dont la santé des membres de la famille indigente, mais aussi pour l’environnement qui n’aura plus à pâtir de la déforestation.

DelAgua en ce 26/Octobre/2022 célébrait la livraison de la millionième cuisinière écoresponsable aux ménages à faibles et moyens revenus, avec en point de mire la distribution de deux millions de braseros verts du même calibre à l’avenir.

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