S’exprimant ce 16 août 2025 à la conférence Australian Leadership Retreat, le ministre a rappelé que les FDLR, composée de responsables du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994, s’était réfugiée en République démocratique du Congo (RDC) et tente, depuis 31 ans, de déstabiliser le pays.
« Les personnes qui ont commis le génocide contre les Tutsi sont toujours là-bas [en RDC]. Tout ce qu’elles ont fait, a été de franchir la frontière pour se réfugier au Congo, où elles tentent depuis trois décennies de déstabiliser le Rwanda », a-t-il déclaré, tout en précisant que plusieurs pourparlers de paix avaient déjà été organisés, de Luanda en 2024 à Washington en 2025.
Selon M. Nduhungirehe, la nouvelle administration américaine a choisi de renforcer son engagement dans les négociations, en raison notamment de l’importance stratégique de la région riche en ressources minières – étain, tungstène, tantale et lithium.
Il a rappelé que Kigali et Kinshasa avaient signé, le 27 juin 2025 à Washington, un accord de paix visant à traiter les principaux différends sécuritaires et politiques. « Nous avons signé un accord de paix afin de résoudre plusieurs problèmes, notamment celui de la sécurité, et lever les inquiétudes concernant notre sécurité nationale, menacée par la poursuite des activités des FDLR », a-t-il affirmé.
Au-delà des enjeux militaires, le ministre a insisté sur la nécessité de régler des problèmes politiques hérités de la colonisation, et plus précisément du découpage territorial issu des conférences de Berlin et de Bruxelles entre 1910 et 1912.
« Il existe des Congolais qui partagent notre langue et notre culture, mais qui n’ont jamais été reconnus comme Congolais, alors qu’ils vivent aujourd’hui sur le territoire de la RDC », a-t-il expliqué, insistant sur le fait que cette question avait récemment été discutée à Doha sous médiation qatarie pour rechercher une solution durable.
Des doutes sur l’engagement de Kinshasa
Le 29 juillet 2025, lors du vote des députés rwandais approuvant définitivement l’accord de paix signé à Washington, Olivier Nduhungirehe a exprimé son scepticisme sur la volonté de la RDC de respecter ses engagements.
« Ce que nous souhaitons, c’est qu’ils fassent preuve de volonté politique. Pour nous, il est hors de question que la sécurité du Rwanda et celle des Rwandais soient compromises. Cela n’arrivera pas », a-t-il insisté, précisant que les mesures de défense resteraient en place « jusqu’à ce qu’une décision claire et tangible soit prise sur les préoccupations du Rwanda ».
Enfin, le ministre a réaffirmé que l’éradication des FDLR constituait une condition sine qua non à toute levée des mesures de défense, précisant que ce processus se déroulerait en deux étapes : d’abord encourager les combattants à un retour volontaire, puis recourir à la force militaire en cas de refus.



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