Depuis lundi soir, une série de tweets ont commencé à circuler, affirmant qu’une ministre avait été appréhendée pour corruption dans un hôtel de Remera.

De nombreux utilisateurs ont relayé ces informations pour soutenir la théorie selon laquelle il s’agissait d’un ministre influent, passionné de sports et participant régulièrement au Car Free Day, un évènement sportif bimensuel populaire dans Kigali, qui voit la participation des hauts responsables du pays et du citoyen lambda.

Ces rumeurs ont continué à se propager tout au long de la matinée de ce mardi 23 mai 223, alimentant le débat sur les plateformes de réseaux sociaux, tant en ligne que hors ligne.

Le porte-parole de RIB, le Dr Murangira B. Thierry, a déclaré à IGIHE que les informations étaient infondées, relevant de la diffamation, et qu’aucun haut responsable n’avait été arrêté dans cet hôtel.

"Il n’y a aucun haut responsable arrêté. Il s’agit de fausses allégations diffamatoires", nous a- t-il déclaré.

Bien que des arrestations de hauts fonctionnaires pour corruption ne soient pas rares au Rwanda, elles ne correspondent pas à l’affaire actuelle.

La récente arrestation d’Edouard Bamporiki, ancien Secrétaire d’État au Ministère de la Jeunesse, avait suscité une vive attention médiatique.

Pour mémoire, il avait été appréhendé pour corruption dans un autre contexte, et non dans cet hôtel de Remera supposé avoir abrité la transaction de corruption supposée.

La Cour Suprême, compétente en matière de poursuite des crimes, notamment des abus de pouvoir, a déclaré que toute personne reconnue coupable de ces infractions serait passible d’une peine maximale de cinq ans de prison.

M. Bamporiki a été condamné par un tribunal de Kigali pour ce délit, il purge actuellement sa peine à la prison de Mageragere.