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Des experts africains en éducation se réunissent à Kigali pour améliorer l’enseignement de base

Redigé par Bazikarev
Le 11 novembre 2024 à 10:37

Plus de 500 dirigeants impliqués dans le développement de l’éducation, dont 30 ministres de l’éducation provenant de 39 pays africains, se réunissent au Rwanda pour échanger des idées sur la promotion de l’enseignement de base pour les enfants.

L’enseignement de base fait référence aux compétences variées, en lecture, écriture et calcul enseignées dans les écoles primaires, des compétences qui constituent le socle des connaissances tout au long de la vie.

Cette rencontre, appelée "Africa Foundational Learning Exchange (FLEX 2024)", se déroule sur trois jours jusqu’au 13 novembre 2024.

Cet événement rassemble différents pays dans le but de partager des idées sur la promotion de cet enseignement fondamental.

Les discussions portent notamment sur les efforts à investir dans divers projets éducatifs en Afrique pour lutter contre la pauvreté, en mettant en avant l’importance de former les compétences dès le plus jeune âge pour éviter les pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans l’avenir.

Ce forum qui se tient dans les enceintes de Kigali convention center réunit des décideurs, des partenaires au développement, des experts en éducation et d’autres acteurs clés.

C’est également une opportunité d’évaluer les décisions prises lors des précédentes conférences et de suivre leur mise en œuvre.

Cette conférence intervient alors que l’Union Africaine (UA) consacre cette année à l’éducation.

L’UA supervise actuellement le plan de développement à long terme pour l’éducation sur le continent et d’autres objectifs fixés par l’Afrique.

A part ces discussions sur l’amélioration de l’enseignement de base, ces experts prendront également des mesures pour atteindre un enseignement de base de qualité, en mettant l’accent sur le partage de connaissances. Les pays avancés partageront leurs expériences avec les pays en développement.

Le ministre de l’Éducation, Joseph Nsengimana, a souligné que la promotion de l’enseignement de base fait partie des grandes priorités du Rwanda pour garantir l’accès de tous à l’éducation.

Il a déclaré : « En réunissant des acteurs de ce domaine venant de tous les horizons de l’Afrique, nous partagerons des connaissances et évaluerons l’avancée des initiatives pour promouvoir l’enseignement de base. Cette conférence est une opportunité précieuse pour renforcer l’éducation des enfants, ce qui contribue également au développement national. Nous vous souhaitons la bienvenue dans ce forum de grande importance. »

Victoria Kwakwa, vice-présidente de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, a souligné qu’alors que la population en âge de travailler devrait doubler d’ici 2050, il est essentiel que les pays investissent pleinement dans l’enseignement de base pour les enfants.

Elle a déclaré : « Il est temps de rendre l’éducation accessible à tous les enfants, en mettant l’accent sur l’excellence en lecture et calcul, sans oublier le soutien aux groupes spécifiques, notamment les jeunes filles scolarisées. »

Elle a ajouté que l’objectif est de continuer à collaborer pour donner aux enfants des connaissances actualisées, enrichies par les avancées technologiques en constante évolution.

FLEX 2024 intervient dans un contexte où 90% des enfants de moins de 10 ans en Afrique subsaharienne ne savent ni lire ni comprendre un texte simple, un phénomène connu sous le nom de « pauvreté d’apprentissage ».

La Banque Mondiale indique que tous les pays doivent agir pour réduire ce taux d’ici 2030, avec un potentiel de gains économiques de 6 500 milliards de dollars.

Cependant, elle avertit qu’ignorer ces défis pourrait entraîner des pertes économiques pour l’Afrique estimées à 17 000 milliards de dollars.

La Banque Mondiale souligne également un déficit de financement de 97 milliards de dollars pour soutenir les projets éducatifs en Afrique subsaharienne, rappelant l’importance d’une coopération accrue pour combler cette lacune.

Un rapport de l’UNICEF montre que, parmi les 36 pays africains évalués, seul un sur cinq a enregistré une amélioration significative dans l’enseignement de base depuis l’année dernière.


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