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Des produits "Made in Rwanda" sur le marché Burundais et vice versa

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 13 février 2023 à 03:41

Plusieurs marques de produits « Made in Rwanda » sont désormais visibles sur le marché Burundais et inversement. Ce constat augure d’un dégel des relations entre les deux pays, sept ans après des frictions dans celles-ci. Un nouveau départ s’annonce-t-il ? Visiblement, tout porte à y croire.

Des sources à Bujumbura indiquent qu’elles remarquent de plus en plus de produits fabriqués au Rwanda sur le marché du Burundi. Parmi ce produits, des articles de l’industrie INYANGE, les boissons de la Brasserie SKOL, des fromages estampillés Rwanda, et bien d’autres qu’on peut découvrir dans les étals commerçants chez notre voisins du Sud.

J’en prends pour preuve ce que l’on pouvait lire dans la dernière parution du journal « Burundi Eco », lui qui soulignait que l’on pouvait de nouveau voir sur le marché local Burundais des produits « Made in Rwanda » comme les breuvages de la Brasserie SKOL, les produits de l’industrie INYANGE, voire des fromages bien des mille collines.

Il serait opportun de noter que sur le marché local Rwandais, on commence dans la foulée à retrouver certain produits dont sont friands les Rwandais tels, l’huile de palme ou les ndagala du Lac Tanganyika, quand bien même encore en quantité réduite par rapport aux années d’avant.

Le 04 courants, le président Paul Kagame s’est rendu au Burundi, où il a pris part aux travaux du Sommet Extraordinaire des chefs d’état de l’EAC qui planchait sur la crise à l’Est de la RDC. Il s’était entretenu avec son homologue Burundais, Evariste Ndayishimiye en marge dudit Sommet.

Cette rencontre prédisait d’un réchauffement des relations, surtout que la dernière visite de Paul Kagame à Bujumbura datait de 2013.

La reprise des échanges économiques entre nos pays est la résultante de la décrispation des relations entre Kigali et Gitega, lesquelles en avaient pris un coup avec la montée des tensions avec tortures, tueries et l’exil pour des milliers de Burundais, suite aux velléités d’un troisième mandat du président Nkurunziza, suivies d’un putsch manqué en 2015.

La compagnie de transport en commun, « Volcano » a récemment annoncé la reprise de son circuit Kigali-Bujumbura, ajoutant que le coût d’un aller-simple valait 15.000 Frw.

Les bureaux de cette compagnie avaient en 2015 été perquisitionnés, puis saccagés par les services de renseignements Burundais qui accusaient le Rwanda de soutien aux auteurs du putsch raté de 2015. Cette pomme de discorde était restée en travers de la gorge des deux nations qui depuis, se regardaient en chiens de faïence.

En 2014, avant l’escalade des tensions et la fermeture des frontières communes, les échanges économiques entre les deux pays étaient estimés à 20 millions de dollars US par an.

Les chiffres de l’Institut National de la Statistique, NISR, datés de 2022 plaçaient le Burundi au sixième rang des pays dans lesquels étaient faites la Réexportation.

Ainsi donc au cours de Décembre cette année-là, le Rwanda a- t-il réexporté vers le Burundi à hauteur de 290 mille dollars US ; une hausse sensible comparaison faite aux 180 mille dollars US que le pays avait engrangé en Novembre 2022.

Des autres produits importés du Burundi figurent des fruits qui sont encore en quantité réduite. Les vendeurs déplorent aussi la cherté des Ndagala du Lac Tanganyika car, pour les acquérir, expliquent-ils, ils étaient obligés de faire un détour par la Tanzanie, d’où leur prix élevé par rapport aux Ndagala de Zanzibar et ou les autres dits salés de Tanzanie.

Des efforts tous azimuts sont conduits à différents niveaux par les deux pays pour un nouveau départ dans leurs relations, dans l’intérêt commun de leurs administrés.

Des ndagala du Lac Tanganyika sur un étal commerçant de Kigali
Des breuvages de la Brasserie SKOL prêts à la consommation

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