Car comment nommer avec justesse l’aveuglement obstiné qui caractérise la gouvernance de Félix Tshisekedi ? Quel lexique serait à même de cerner l’abîme psychologique dans lequel semble s’enliser celui qui prétend incarner la destinée de plus de cent millions d’âmes ?

Son entêtement compulsif, sa propension à la fixation monomaniaque relèvent désormais d’une dimension pathologique inquiétante, tant elles se dérobent à toute rationalité et défient l’entendement.

Dans cette errance politique, où l’illusion l’emporte sur la lucidité, où l’ambition s’affranchit des principes élémentaires de la gouvernance éclairée, le dernier revers diplomatique infligé par Washington résonne comme un désaveu cinglant.

Des sources diplomatiques de premier plan attestent qu’aux États-Unis on a catégoriquement rejeté la proposition du régime Tshisekedi, qui ambitionnait d’échanger les richesses minières de la République Démocratique du Congo contre un hypothétique soutien militaire américain dans sa lutte contre l’AFC/M23.

Une telle tentative de marchandage, guidée par une vision à courte vue et une méconnaissance flagrante des réalités géopolitiques, ne pouvait qu’échouer face au pragmatisme implacable des chancelleries occidentales.

Les dignitaires approchés en sous-main, à qui l’on a fait miroiter l’opulence des sous-sols congolais en guise d’appât, n’ont pas tardé à formuler un verdict sans appel : le pouvoir de Tshisekedi n’est pas crédible. Cette sentence lapidaire, proférée par ceux dont il quémande le concours, scelle l’échec d’une diplomatie bancale, tributaire d’une vision étriquée et désespérément dépourvue de profondeur stratégique.

En lieu et place d’une approche cohérente, soucieuse des intérêts supérieurs de la nation, c’est l’improvisation qui dicte l’agenda, c’est l’amateurisme qui préside aux décisions, c’est l’illusion qui supplante la raison.

Aussi, il y a lieu de s’interroger sur les périls que fait peser une telle errance sur l’avenir d’un pays déjà éprouvé par l’instabilité et les convulsions géopolitiques.

Peut-on indéfiniment naviguer à contre-courant du réel, se heurter aux récifs de la désillusion sans que le fracas final ne soit d’une violence inouïe ? Il est à craindre que ce pari insensé, fondé sur des chimères et des calculs hasardeux, ne conduise la RDC à des lendemains encore plus incertains.

Therese Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC