Sur les 230 882 sièges en jeu, le CCM a gagné 229 075, consolidant ainsi son hégémonie dans la gestion des autorités locales, notamment les conseils de village et les conseils municipaux.
Le parti, qui a été fondé par le premier président tanzanien Julius Nyerere, continue de jouer un rôle central dans la politique du pays, façonnant les structures de gouvernance depuis l’indépendance.
Les élections ont vu des candidats se disputer des positions dans les institutions locales, notamment les autorités de quartiers, les responsables des villages et des districts, ainsi que des représentants aux conseils municipaux.
Ces élections sont considérées comme un test important pour le CCM en vue des futures échéances présidentielles et législatives, car elles témoignent du soutien populaire dont bénéficie le parti dans les zones rurales et urbaines.
Bien que le CCM ait enregistré une victoire écrasante, ses rivaux n’ont pas démérité. Le principal parti d’opposition, le CHADEMA, a obtenu 1 222 sièges, un résultat loin derrière celui du CCM mais qui témoigne de la persistance de l’opposition, notamment dans certaines régions urbaines.
Quant au parti CT Wazalendo, qui prône également un changement politique, il a remporté 232 sièges. Bien que ses résultats soient modestes par rapport à ceux du CCM, CT Wazalendo continue de se renforcer, en particulier dans les zones où la population cherche à diversifier les options politiques locales.
L’un des enjeux de ces élections réside dans la gestion des ressources locales et l’accès aux services de base.
Les autorités locales en Tanzanie ont un pouvoir considérable dans des domaines tels que l’éducation, la santé et les infrastructures.
Les résultats des élections des autorités locales reflètent donc non seulement la domination du CCM, mais aussi un soutien populaire pour son approche des politiques sociales et économiques.
Cependant, ces élections n’ont pas été exemptes de controverses. Dans certaines régions, des accusations de fraude électorale ont émergé, avec des rapports faisant état d’irrégularités dans le processus de vote, notamment des votes multiples et des intimidations des électeurs.
Ces allégations ont alimenté les tensions politiques et la méfiance envers le système électoral, bien que le gouvernement ait assuré que toutes les préoccupations seraient examinées.
L’opposition, bien qu’en retrait, continue de critiquer l’absence de véritables réformes politiques et l’accaparement du pouvoir par un seul parti.
La communauté internationale a également exprimé des préoccupations concernant la liberté et la transparence du processus électoral, qui restent des sujets sensibles à quelques années des prochaines élections présidentielles.
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