Dans un message publié sur X, Joe Wilson, représentant du 2e district congressionnel de la Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis depuis 2001, a appelé le président congolais à saisir l’opportunité du prochain sommet conjoint des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Dar es Salaam, en Tanzanie. Selon Wilson, cet événement doit être un vecteur de coopération et non un moyen d’intensifier les tensions avec le Rwanda.

Il a insisté sur le fait que la crise à Goma "est entre les mains de Tshisekedi", soulignant que ce dernier doit "prendre la paix dans l’est de la RDC au sérieux dès maintenant". Pour Joe Wilson, le sommet de l’EAC à Dar es Salaam représente une occasion précieuse pour la RDC de collaborer avec le Président Paul Kagame pour favoriser la paix, plutôt que de se rejeter la faute et aggraver la situation. "La crise à Goma est entre les mains de Tshisekedi", a-t-il réaffirmé sur Twitter.

Tshisekedi avait précédemment manqué un sommet extraordinaire organisé par l’EAC le 29 janvier 2025, consacré à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Cette absence a suscité des inquiétudes quant à la volonté de Kinshasa d’engager un véritable dialogue, alors que la pression pour une solution politique au conflit ne cesse de croître.

Le président congolais a jusqu’ici opposé une résistance catégorique aux négociations directes avec le M23, qu’il qualifie de groupe terroriste. Le gouvernement congolais n’a également pas respecté plusieurs accords passés avec les rebelles, qui affirment lutter contre la marginalisation et la persécution des Rwandophones congolais. De son côté, Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir les activités du M23, des allégations que Kigali a vigoureusement rejetées.

Le sommet de l’EAC, présidé par le président kényan William Ruto, et auquel ont pris part le Président Paul Kagame ainsi que d’autres dirigeants régionaux, a exhorté l’administration de Tshisekedi à entamer un dialogue direct avec les rebelles du M23 et d’autres groupes armés, dans le but de résoudre la crise grandissante dans l’est du pays.

La SADC, qui a déployé des troupes dans la région, a également tenu une réunion séparée vendredi 31 janvier 2025, où elle a appelé le gouvernement congolais à adopter des mesures similaires.

Le lundi 3 février 2025, le président William Ruto a confirmé que le Président Kagame et Tshisekedi avaient tous deux assuré leur présence au sommet à venir, qui a pour objectif de "coordonner les réponses" face à la crise en RDC. "Grâce à nos efforts collectifs, nous veillerons à ce que la sécurité prévale sur notre continent", a déclaré le président kényan.

Le sommet sera précédé d’une session ministérielle ce vendredi 7 février 2025, suivie de la réunion des chefs d’État qui se tiendra samedi 8 février 2025. La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a généreusement accepté d’accueillir cet événement afin de débattre de la situation dans l’est de la RDC, a indiqué la présidence kényane dans un communiqué.

Un législateur américain expérimenté a exhorté Félix Tshisekedi, à adopter une approche plus résolue du processus de paix dans l’est du pays.