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Kayishema : retour en justice pour le fugitif du Génocide

Redigé par Henriette Akimana
Le 16 août 2023 à 04:46

Fulgence Kayishema, accusé d’être l’un des acteurs majeurs du génocide contre les tutsi en 1994, a été arrêté de nouveau le mardi 15 août. Cette fois-ci, son transfert est prévu vers Arusha, en Tanzanie, où débuteront les auditions préliminaires de son procès.

Arrêté en Afrique du Sud le 25 mai, après avoir fui la justice pendant plus de deux décennies, Kayishema, 62 ans, a depuis contesté une série d’accusations au sein des tribunaux sud-africains, liées principalement à des infractions aux lois du pays.

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) des Nations unies, avant sa dissolution, avait transmis son acte d’accusation au Rwanda. Après les formalités à Arusha, Kayishema sera donc extradé vers le Rwanda.

La juge sud-africaine Patricia Goliath a validé le mandat d’arrêt international émis par le Mécanisme international résiduel pour les tribunaux pénaux (IRMCT). C’est en vertu de ce mandat que l’arrestation de Kayishema pour crimes internationaux a été opérée.

En 2001, Kayishema avait été inculpé pour des charges graves, dont le génocide, la complicité de génocide, le complot en vue de commettre un génocide et des crimes contre l’humanité. Ces accusations concernaient des atrocités commises dans la commune de Kivumu, préfecture de Kibuye, pendant le génocide contre les tutsi en 1994 au Rwanda.

Selon l’acte d’accusation, le 15 avril 1994, Kayishema et d’autres individus auraient tué plus de 2 000 personnes, dont des hommes, des femmes, des personnes âgées et des enfants qui s’étaient réfugiés à l’église de Nyange, à Kivumu. Kayishema est accusé d’avoir directement orchestré ce massacre. Il aurait notamment fourni de l’essence pour incendier l’église avec ses réfugiés.

Face à l’échec de cette tentative, un bulldozer a été utilisé pour détruire l’église, ensevelissant et tuant ceux à l’intérieur. Enfin, sous la supervision de Kayishema, les corps ont été transférés vers des fosses communes, comme l’indique un extrait de la déclaration de l’IRMCT.

Kayishema sera à nouveau devant la justice le 30 août. La question centrale sera alors de déterminer si le tribunal est compétent pour l’extrader en Tanzanie en vue de son procès.

Fulgence Kayishema, le présumé genocidaire a été arrêté de nouveau le mardi 15 août

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